Indexation automatique du prix des carburants

Par : Autres
 
 

pompe151206.jpgLe ministre des
Finances a été interpellé dernièrement par des journalistes sur la question
suivante : ”Pourquoi, on ne procède pas au réajustement des prix des
carburants lors des baisses ?”.
Surtout que dans plusieurs pays, notamment en Europe, on fait fluctuer le
prix de l’essence à la pompe.

Le ministre a répondu que malgré la stabilisation relative des cours, la
moyenne des prix en 2006 demeurait supérieure aux prévisions du
budget de l’Etat plus de 65 US $ le baril.

Selon
le ministre, la Tunisie n’a pas répercuté à la pompe la hausse du prix du
baril, mais elle a procédé à des réajustements étudiés et limités, et que le
prix de vente public de l’essence en Tunisie demeure inférieur à celui
pratiqué en Europe.
Et de révéler le montant de la subvention de l’Etat pour les hydrocarbures pour
l’exercice 2007, qui devra atteindre les 500 millions de dinars tunisiens.

Toutefois, afin d’avoir l’adhésion du consommateur, il est nécessaire d’être
transparent, et d’expliquer pourquoi les prix ne baissent pas même quand le
prix de pétrole se situent au-dessous des 60 US $ le baril, mais aussi dans quelle
proportion l’Etat compense le prix des hydrocarbures à la vente et selon
les produits.

Par ailleurs, le citoyen accepte certes, actuellement, le prix réel à la pompe et
voudrait en finir
avec la politique de subvention, mais à condition d’opter pour une politique
d’indexation automatique, c’est-à-dire qu’on baisse ou on augmente les
prix à la pompe en fonction de l’évolution des cours sur le marché
international.

Dans le cas contraire, le consommateur, en consultant quotidiennement son
journal et en apprenant que le prix mondial du pétrole est en dessous des 60
US $ le baril, alors que les affiches l’appelant à la modération à la
consommation indiquent un prix de 75 US $ le baril, il aura l’impression
qu’on le trompe, ou qu’on ne lui dit pas toute la vérité et par conséquent,
il n’adhère plus à cet appel à l’économie, puisque les prix fluctuent dans
un sens unique.

Il y a lieu de repenser toute la politique de communication, appelant à
l’économie d’énergie et ce pour avoir l’adhésion du citoyen.


F.B.F.