Fusion Suez-GdF : Breton “met en garde” ceux qui proposent d’autres options

Par : Autres

 

Fusion Suez-GdF: Breton “met
en garde” ceux qui proposent d’autres options

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Thierry Breton le 14
juin 2006 à l’Assemblée nationale à Paris

Le ministre de l’Economie Thierry Breton a
réaffirmé jeudi que le projet de fusion de GdF et Suez était “le meilleur
projet envisageable” pour GdF, mettant en garde ceux “qui penseraient qu’ils
sont peut-être plus à même” de proposer d’autres options.

 

“Ma conviction est que c’est le meilleur projet
industriel envisageable pour Gdf. Il est concret, il est cohérent”, a
déclaré le ministre à l’ouverture du débat sur l’énergie au Sénat. Il avait
tenu des propos similaires mardi devant les députés, pour tenter d’obtenir
le soutien du groupe UMP au projet de loi de privatisation de GdF, préalable
à la fusion du groupe gazier avec Suez.

 

“Je mets en garde toutes celles et tous ceux
qui penseraient qu’ils sont peut-être plus à même d’imaginer telle ou telle
alliance, tel ou tel partenariat. C’est aux entreprises de le faire, à
charge, pour nous le gouvernement, pour vous les parlementaires, d’établir
le cadre dans lequel ceci doit pouvoir se faire”, a souligné M. Breton.

 

Mardi, des proches de Nicolas Sarkozy, à
l’instar du président de la commission des Finances à l’Assemblée Pierre
Méhaignerie, évoquaient diverses possibilités comme “des participations
croisées”, en insistant sur la nécessité d’avoir “une position européenne”.
D’autres encore suggéraient une participation de l’Etat dans GdF à 50%,
contre 34% dans le projet du gouvernement.

 

“Gaz de France a préféré, et Suez avec,
proposer un projet de fusion globale. C’est l’option qui a été retenue et
désormais nous sommes engagés sur cette route. Je le dis clairement, toutes
participations croisées ou structures différentes nécessiteront à ce stade
la possibilité de le faire”, a estimé M. Breton. Selon lui, “il faut au
moins donner cette liberté à GdF de pouvoir au sein de son capital nouer des
alliances, y compris par le biais de participations importantes”. “Se pose
devant nous la même question: devons-nous ou non donner à Gaz de France la
liberté, comme toutes entreprises normales, de pouvoir procéder à ces
alliances, y compris par le biais d’augmentation de capital?”, a-t-il
ajouté.

 

 

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La fusion Suez-Gaz de France

Une vingtaine de sénateurs sont inscrits au
débat, parmi lesquels le rapporteur général du dudget Philippe Marini (UMP)
et l’ancien ministre des Finances Jean Arthuis (UDF). Si l’orateur UMP
Ladislas Poniatowski a salué le projet de fusion Suez-GdF comme une
“excellente nouvelle”, les élus de gauche ont fait part de leur opposition.
“Les sénateurs socialistes refusent la privatisation de GdF”, a fait savoir
Roland Courteau (PS), tandis qu’Yves Coquelle (PCF) a lancé: “nous restons
fermement opposés à la privatisation de GDF qui permettrait de livrer, au
nom du patriotisme économique, le patrimoine commun des Français aux
intérêts du grand capital!”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© AFP 2006

Photo : Thomas Coex