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           L’Internet  haut débit a beaucoup de mal à être boosté en Tunisie. Seuls 17 milliers ont souscrit Ã
 ce jour  un abonnement ADSL. Malgré la politique de l’Etat en la matière et
 malgré l’appui constant du Président Zine El Abidine Ben Ali pour
 l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, le
 nombre d’abonnements reste en deçà de ce que devrait avoir la Tunisie.
     Quels sont les freins à une utilisation massive de l’ADSL en Tunisie ? Nousavons interrogé les personnes qui ont souscrit un abonnement et ceux qui
 refusent encore de franchir le pas. Déjà, nous souligne-t-on, l’ADSL n’est
 pas vraiment du haut débit. A 256 ko de capacité maximale (théorique), ce
 débit s’apparente plus au moyen débit qu’à un haut débit. Au Maroc, le débit
 commercialisé est quatre fois plus élevé. En France, il l’est de 40 fois
 plus élevé et à un prix inférieur à notre 256 ko ! A 29 euros, un Français a
 droit à 20 mégas et un forfait illimité de communications nationales vers le
 réseau de la téléphonie fixe ou encore la télévision sur Internet.
     Quand on demande à un Tunisien de payer 40 ou 50 dinars pour seulement 256ko, un débit qui ne lui permet que l’accès à Internet. Beaucoup hésitent et
 n’arrivent pas à comprendre cette différence de prix. Sur ce point, la
 différence s’explique très facilement par les professionnels puisqu’il
 s’agit d’une location de bande passante (qui nous coûte très cher) vers
 l’international, alors que les Français, eux, naviguent généralement en
 France et n’ont donc pas besoin  d’utiliser la bande passante
 internationale.
     Mais il ne s’agit pas de l’unique blocage à une souscription massive à l’ADSLcomme cela se voit ailleurs. Car au prix, vient s’ajouter l’obligation de
 souscrire six mois d’abonnement au minimum ce qui freine beaucoup de gens.
 Les FSI, conscients de ce frein, ont levé cette obligation, mais ils n’ont
 pas été suivis par l’opérateur Tunisie Télécom via lequel le passage est
 inévitable.
     L’autre frein est la question du débit. Alors que plusieurs ont souscrit unabonnement de 256 ko, ils se rendent compte qu’en pratique ils dépassent
 rarement les 200 ko. Les raisons de cette différence de débit s’expliquent
 par la qualité de la ligne téléphonique, par la distance séparant le lieu de
 connexion à la centrale téléphonique et divers motifs dont le consommateur
     n’en a cure.      Quand il paie un prix, il a le droit d’exiger le débit et la qualité quivont avec, indépendamment des raisons. Les consommateurs ne comprennent pas
 non plus pour quelle raison ils n’ont pas le droit de profiter des nouveaux
 avantages de la technologie telle la téléphonie sur IP.
     Pour que l’ADSL soit boosté en Tunisie, il est impératif et urgent de voirces quelques points de blocage levés.
       R.B.H.
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