Une étude d’évaluation et de suivi des TIC en Tunisie

Par : Autres
 

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tic1.jpgLe
ministère des Technologies de la communication, dans le cadre du projet de
développement du secteur des TIC, lance un avis de sollicitation de
manifestations d’intérêt pour la réalisation d’une étude d’élaboration et de
mise en place d’une approche d’évaluation et de suivi du secteur des
technologies de l’information et de la communication.

Cette sollicitation de manifestations d’intérêt fait suite à l’avis général
de passation des marchés publics sur DG Market du 21 janvier 2004

www.dgmarket.com
et sur le site de UNDB online United Nations
Développement Business le 14 juillet 2004

www.devbusiness.com

La Tunisie a obtenu de la BIRD un prêt pour financer le coût du projet du
développement du secteur TIC.

Cette étude comprend les étapes suivantes :

1/ Etude de l’existant, incluant l’inventaire des indicateurs des données
disponibles ou manquants et leur conformité aux normes et cadres
statistiques tunisiens et internationaux.

2/ Diagnostic de l’état actuel des instruments et mécanismes de gestion du
secteur des TIC avec 2 composantes :

– identification des organismes de collecte et de diffusion d’informations
statistiques sur le secteur des TIC,

– Etude
de la capacité des différents organismes de gérer et d’héberger des données
statistiques et l’identification des entités nationales pour brancher
d’activité sectorielle ayant une capacité de gestion et d’hébergement des
données.

3/ Elaboration d’une approche méthodologique qui devrait servir à la
conduite des travaux d’évaluation et de suivi du secteur TIC.

4/ Identification et élaboration des principaux agrégats de gestion du
secteur des TIC et des indicateurs de mesure de la société de l’information.

5/ Etude d’identification des effets induits du secteur des TIC sur
l’économie nationale et des effets d’entraînement sur les autres secteurs
économiques, ainsi que les retombées du développement du secteur des TIC sur
les entreprises, les investisseurs étrangers et les usagers des services
publics.

6/ Elaboration et proposition d’un système de gestion d’analyse et de suivi
économique et statistique et de veille technologique sectorielle qui devait
prévoir :

• des domaines d’informations thématiques pour les indicateurs de données. 2
options sont à envisager : liste exhaustive, liste restreinte sélective des
principaux indicateurs ;

• des
options de stockage et de diffusion des données statistiques relatives au
secteur des TIC et l’adoption d’un format électronique standard pour gérer
et stocker les données statistiques des différentes entités nationales en
vue d’en faire une base de données commun.

7/ Elaboration du rapport final de l’étude préconisant des propositions de
mise en œuvre du système visé de gestion d’analyses et de suivi sectoriel,
ainsi que la liste des éventuelles études sectorielles à réaliser.

8/ Assistance à la mise en œuvre du système de gestion d’analyse et de suivi
économique et statistique et de veille sectorielle.

La charge potentielle de cette étude et de 28 hommes /mois et la durée
totale d’exécution est estimée à 7,5 mois hors périodes de validation pour
la réalisation de l’étude et à 1 mois pour l’assistance à la mise en œuvre
dudit système.

Ce projet, qui s’adresse beaucoup plus à des SSII internationales que
tunisiennes, du fait des références exigées pour des projets similaires, est
piloté au ministère par M. Samir OUALHI (adresse électronique :

samir.oualha@mincom.tn
).

La date limite de remise des manifestations d’intérêt est fixée au 27
décembre 2005, et les documents de référence sont disponibles sur le site
web du ministère

www.infocom.tn

Cette étude pourrait donner une idée plus claire sur la situation des TIC en
Tunisie, où il existe un certain mélange dans les chiffres ou du moins une
confusion entre les chiffres concernant le secteur des télécoms et ceux
relatifs à l’informatique ou du logiciel, comme :

– le nombre d’utilisateurs d’Internet où l’ATI annonce le chiffre de 930.000
internautes, alors que les FSI ne comptabilisent que 90.00 ;

– la croissance des TIC de 22% en 2005, qui cache la régression de la part
de l’informatique et des services de 27% ;

– le chiffre de l’export des services de 70 millions de DT où on
comptabilise le roaming du GSM, alors que la partie des services et du
logiciel n’en dépasse pas 1 million de DT dans les meilleurs des cas avec le
besoin aussi d’affiner la partie produite en on-shore et en off-shore.

– le taux d’équipement de PC de 5 unités pour 100 habitants qui descend à 3
PC par 100 habitants, si on soustrait les ordinateurs acquis par les
entreprises, banques, écoles, et administrations et en affinant qu’une
partie des PC sert pour remplacer le parc…

– le taux d’équipement en ligne téléphonique fixe de 12%, qui doit être
renoncée, en enlevant les lignes téléphoniques à usage professionnel,
sachant que 80% des revenus du fixe sont générés par 20% des clients, qui
disposent de lignées groupées.

Donc, le ministère est sensibilisé à cet aspect, et veut s’appuyer sur des
éléments statistiques, à jour et accessibles, ce qui est un bon point à
l’actif du ministère des Technologies de la Communication.

Reste aussi à mieux médiatiser les résultats de ce type d’étude et à les
mettre à la disposition des opérateurs TIC, décideurs et utilisateurs, même
en les mettant sur le web, de manière à en faire profiter le maximum
d’opérateurs.

Il faut aussi savoir que le ministère a déjà fait faire en 2005, 2 autres
études qui ne manquent pas de l’éclairer sur la situation réelle du secteur
des TIC et sur les actions à entreprendre pour le développer.

 

 


T.B.