Il était une fois … les marchés publics (épisode 3)

Par : Autres

 

(épisode 3)

___________________________________

Par

Ibtissem

 

bnaque1.jpgEn
supposant que vous ayez dépassé ce stade technique, administratif,t
rempli les exigences et obéi à la paperasse demandée pour la centaine
d’offres en moyenne par an auxquelles vous répondez en envoyant les plis par
Rapid-Post dont je salue ici l’efficience, la tragédie se joue au dernier
acte “’OFFRE FINANCIERE” et là on a tout vu ces dernières années :


Des entreprises qui proposaient du béton au mètre cube à un prix moins
élevé que ses composantes qui sont je le rappelle du ciment et du sable en
principe lavé et filtré ;

– Des
cadres qui sont facturés nettement en dessous de leurs salaires et charges
comprises ;

– Des
écarts de 1 à 5 entre l’entreprise la moins disante et la plus élevée voire
plus ;

– Des
propositions d’entreprises nettement inférieures à l’évaluation de
l’administration.

La liste des aberrations est trop longue à énumérer et on peut se demander
comment ces entreprises survivent et quel produit peuvent-elles fournir.
Plusieurs hypothèses sont envisageables :

– Les entreprise pratiquent la politique de la fuite en avant et ce marché
couvre l’autre et un de ces jours on arrive dans une impasse et le système
se bloque et ce sont les banques qui encaissent ; d’ailleurs elles prennent de
plus en plus de mesures préventives, on ne peut pas éternellement faire
tourner le zéro … ;

– L’administration obligée de choisir le moins disant parfois malgré elle
encadre l’entreprise : elle peut conseiller un bureau d’études mais elle ne
peut pas mélanger le béton à sa place et on ne peut pas tout aller chercher
en Chine réputée on ne peut plus concurrentielle ;

 –
Les entreprises sous-traitent leurs travaux à d’autres qui prennent moins
cher et qui, souvent, ne paient aucune charge qui eux aussi peuvent faire
appel à des sous-traitants et là on se perd dans les dédales de la non
traçabilité des produits et services.

Le résultat de cette situation est on ne peut plus clair :

N’IMPORTE QUI FAIT N’IMPORTE QUOI N’IMPORTE COMMENT A N’IMPORTE QUEL PRIX.