BATAM ne répond plus !

Par : Autres


Par
Khaled Boumiza

batamsiege120.jpgBatam,
cette entreprise dont on nous a présenté le sauvetage comme une œuvre
d’utilité économique nationale, se murerait-elle dans le silence des
entreprises privées ? C’est en tout cas, ce qui ressort de cette décision,
de fait, de se retirer (encore une) de la notation ! Plan sur plan, de
l’argent a toujours été donné à cette entreprise dans ce qui ressemble, de
plus en plus, à un acharnement thérapeutique.


Le 23 Juillet 2004, Maghreb Rating confirmait en effet les notes long terme
D (tun) et court terme D (tun) attribuées à la Société Héla d’Electroménager
et de Confort «BATAM» et annonce le retrait de ces notes. L’agence de
notation précise que ce retrait a
été décidé à l’initiative de Maghreb Rating et ajoute qu’«en l’absence
totale de réponse aux multiples demandes d’informations qu’elle a adressées
à BATAM, considère qu’elle n’est plus en mesure d’assurer correctement sa
mission de notation ».


Rappelons qu’en Mai 2003, Maghreb Rating avait dégradé les notes attribuées
à BATAM à D (tun) pour refléter son incapacité à honorer sa dette
obligataire. L’encours de cette dette emprunt est actuellement de
15,360 MD. A ce jour BATAM n’a toujours pas publié ses résultats de
l’exercice 2003 et «tout laisse à penser que son plan de sauvetage ayant
été un échec, l’entreprise est dans une situation critique» conclut l’agence
de rating et il semblerait, d’après nos informations, que cela ne soit pas
très loin de la vérité.

Nouveau PDG et
nouvelle enveloppe d’escompte

Aux dernières nouvelles, en effet, M. Khalil Sellami qui avait pris la suite de
M. Ali Dbaya à la direction générale de la chaîne de magasins, vient d’être remplacé par un ex cadre de la BDET-STB.
M. K. Sellami n’est
actuellement plus que DGA alors que M. Abdelmajid Hsairi prend ses fonctions
de PDG de Héla Batam. Ceci signifierait-il une volonté de reprise en main
par le secteur bancaire ? Ce qui
est sûr, selon nos sources, c’est que cette nouvelle nomination a été
décidée par la BCT.


A cette nouvelle nomination s’ajoute un nouveau plan de redressement
financier, qui ne daterait que de 4 semaines,  où l’on découvre (à l’occasion des
publications des états financiers) que même
la BFT, une banque en difficulté, est impliquée. Comme toujours, les détails de ce nouveau plan de
redressement financier n’a pas été communiqué alors que l’entreprise est
encore classée comme étant «faisant appel public à l’épargne» et doit plus de 15 MDT
au marché financier ? Doivent-on faire, également, le deuil de ces emprunts après toutes les ardoises effacées par le secteur bancaire
et certains fournisseurs ?


On sait cependant qu’une nouvelle enveloppe annuelle d’escompte commercial
de 24 MDT a été décidée et serait répartie entre les cinq banques que sont
l’Amen Bank, la STB, la BNA, la Biat et la BS ! Avec les 12 MDT de déficit
de l’exercice 2003, les dettes de l’emprunt obligataire de plus de 15 MDT et
les nouveaux 24 MDT d’escompte commercial, Batam sera-t-elle capable de se
relever et de porter, sans dommages supplémentaires, ce fardeau
d’endettement. Cela d’autant plus que l’exercice 2004, devrait
lui aussi, selon nos sources, se terminer par un déficit et que
l’hypothétique reprise ne serait pas attendue avant 2006 !

Une nouvelle
enseigne en partenariat ?

Il y a quelques mois, K. Sellami nous confirmait, hors micro, l’existence de
discussions sérieuses avec une enseigne de distribution Suisse  qui devrait, à terme, aboutir à un
changement de l’enseigne Batam. Nos sources nous confirment encore
l’existence de ces contacts et restent évasifs quant au degré d’avancement
de ces discussions. On apprend seulement que ces contacts concernent un bureau
de conseil en marchandising qui aurait aussi la charge de lui trouver
l’enseigne.

 

Où en sont
réellement les choses ? Le marché n’a-t-il pas le droit d’en être informé ?

 

(Source : Communiqué Maghreb
Rating)

 

09 –
08 – 2004 :: 07:00

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