Aerolia au Québec pour conquérir le continent américain

a370773fac7f9151ef20f5cd3ecd8234e9d1d1d5.jpg
ée des bureaux de la société, le 07 janvier 2009 à Toulouse (Photo : Eric Cabanis)

[27/09/2013 18:38:17] Montréal (AFP) La société française Aerolia, filiale du groupe européen EADS spécialisée dans les fuselages d’avions, compte sur son implantation au Québec, sa première en Amérique du Nord, “pour conquérir le continent américain”, a déclaré son président, Christian Cornille, à l’AFP.

L’usine d’Aerolia basée au pôle aéronautique de Mirabel, au nord de Montréal, a été inaugurée vendredi par la Première ministre du Québec, Pauline Marois, et le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici.

Cette usine, qui doit entrer en production au début de l’an prochain, assemblera les fuselages centraux équipés des futurs avions d’affaires Global 7000 et 8000 du groupe canadien Bombardier.

Ces biréacteurs à large fuselage, qui doivent respectivement entrer en service en 2016 et 2017, auront une autonomie de vol moyenne de 14.000 km et pourront, par exemple, relier Hong Kong à New York sans escale avec huit à dix passagers.

“Pour nous, faire partie du Global 7000 et 8000 c’est une vraie fierté pour toute l’équipe. C’est notre priorité absolue”, a dit M. Cornille, qui souhaite “pérenniser” sa relation avec Bombardier.

“Nous voulons absolument faire de ce programme un succès, parce que nous considérons que cela démontrera à l’ensemble de nos clients potentiels dans le monde que Aerolia, après avoir réussi le développement de la pointe avant de l’A350 avec son client historique Airbus, est capable avec un autre client de réussir aussi un autre développement.”

La filiale créée en 2009 espère, en faisant la démonstration de son savoir-faire auprès de Bombardier, se donner une “formidable carte de visite” pour démarcher d’autres clients, a-t-il précisé.

“La plateforme montréalaise a la chance d’avoir quelques grands donneurs d’ordres, donc pourquoi pas concrétiser avec eux également”, poursuit-il.

Montréal compte parmi les principaux pôles aéronautiques du monde, avec Seattle et Toulouse, avec la présence de plusieurs grands groupes, dont Bombardier, mais aussi Pratt & Whitney (United Technologies), Bell Helicopter Textron, Safran, L-3 MAS et Mecachrome.

“La plateforme montréalaise doit être pour nous un tremplin pour conquérir le continent américain”, ajoute M. Cornille.

Il n’est cependant pas prévu “pour l’instant” que les installations de Montréal livrent des aérostructures à la future usine d’Airbus, en Alabama, aux Etats-Unis, où l’assemblage d’A320 doit débuter en 2015.

M. Cornille a refusé de se prononcer sur les chances de succès de la nouvelle gamme de moyens-courriers CSeries de Bombardier, avec laquelle le constructeur s’attaque à un marché dominé par Airbus (A320) et Boeing (gamme 737). “Je ne veux pas me fâcher ni avec Airbus ni avec Boeing”, a-t-il avancé avec diplomatie.