La qualification de la sélection tunisienne pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 s’est dessinée sans éclat. Accrochés par une vaillante équipe de Tanzanie (1-1), mardi, lors de la troisième et dernière journée du groupe C, les Aigles de Carthage ont validé leur billet sans convaincre. Une prestation terne, marquée par un manque de caractère et de constance, qui alimente les doutes à l’approche de la phase à élimination directe.

Des intentions initiales vite limitées

Pour cette rencontre décisive, Sami Trabelsi avait opté pour un schéma plus classique. Les premières minutes ont laissé entrevoir de bonnes intentions. Portée par un Ismail Gharbi inspiré, la Tunisie a monopolisé le ballon, enchaînant plus de 70 passes dans le premier quart d’heure. L’ailier du Paris FC s’est montré le plus dangereux, trouvant le poteau dès la 14e minute avant de tenter un lob audacieux. La domination était nette, mais déjà stérile.

Un penalty qui masque les failles

Progressivement, l’intensité tunisienne est retombée. À partir de la demi-heure de jeu, le pressing organisé des hommes de Miguel Gamondi a perturbé le jeu des Aigles. Les difficultés à trouver des solutions face au bloc tanzanien sont apparues au grand jour. Le penalty transformé par Gharbi avant la pause, accordé après l’intervention de la VAR, a permis à la Tunisie de mener, sans dissiper les inquiétudes.

Une égalisation évitable et aucun sursaut

La reprise a rapidement effacé l’avantage tunisien. Dès la 48e minute, Faisal Salum a égalisé pour la Tanzanie sur un tir lointain mal négocié par le gardien Aymen Dahmène. Ce but évitable a symbolisé la fragilité et le manque de concentration des Tunisiens. Malgré les changements opérés, avec les entrées de Sliti, Jaziri puis Ben Romdhane, la réaction attendue n’est jamais venue. L’attaque est restée inoffensive, tandis que la Tanzanie a continué à croire en ses chances.

Des doutes avant le Mali

Ce match nul pose une question centrale sur le niveau réel de cette équipe tunisienne. Passivité après l’ouverture du score, défense vulnérable, créativité en berne dès que le plan initial est contrarié : les signaux sont préoccupants. Qualifiés avec des « ailes bien fragiles », les Aigles de Carthage affronteront le Mali, samedi prochain, avec l’obligation de montrer un tout autre visage.