Un centre d’hébergement et d’écotourisme, aménagé moyennant un investissement de l’ordre de 120 mille dinars, au cœur du Parc National d‘El Feija, dans le cadre d’un partenariat entre le Fonds mondial pour la nature “WWF Afrique du Nord et la Direction générale des forêts (DGF), est laissé à l’abandon, depuis 10 ans.
L’établissement est délaissé, alors qu’il a le potentiel de créer des opportunités d’emplois pour la population locale (cuisine, services, ..) et de promouvoir un tourisme alternatif générateur de revenus pour les jeunes et les femmes dans cette zone forestière, Il est pourtant prêt à accueillir des groupes de randonneurs et d’écotouristes dans de bonnes conditions, étant bien équipé (dortoirs, réfectoires, toilettes, douches, lave- linge, cuisine..).
Ouvert aux journalistes, à l’occasion d’une visite organisée dans le cadre d’un parcours de formation en journalisme environnemental, l’établissement semble prêt à fournir des services, mais ses murs sont en train de se déteriorer et nécessitent une rénovation.
Interrogés sur les raisons de sa fermeture, des responsables locaux et cadres forestiers ont évoqué “l’absence de budget de fonctionnement et de cadre juridique adéquat”.
Le gouverneur de Jendouba, Taieb Dridi et le directeur général des Forêts, Mohamed Naoufel Ben Haha, ont assuré, quant à eux, que des démarches sont en cours pour en tirer le meilleur profit. Ils ont évoqué une panoplie de projets prévus dans le cadre du plan 2026-2030, dans l’objectif d’assurer “une exploitation durable du domaine forestier et des pâturages, intégrer économiquement la population, préserver les sources de vie et garantir les droits des générations futures”.
Le développement du tourisme alternatif en milieu forestier et dans les parcs nationaux et l’amélioration de l’environnement institutionnel, réglementaire du secteur forestier figurent parmi les objectifs du Plan stratégique du Développement Régional (PSDR) du Gouvernorat de Jendouba 2050.
Ce plan, qui coûtera environ 25 milliards de dinars sur 30 ans, prévoit le désenclavement de la région et des zones rurales, la création de petits métiers et le développement de circuits touristiques alternatifs et d’infrastructures hydrauliques.


