Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a annoncé, mardi, le lancement d’une plateforme de « suivi et d’évaluation des activités relatives à la stratégie nationale de la sécurité routière ».

Lors de l’ouverture, mardi, à Tunis, de la 16e session des activités du conseil national de la sécurité routière, le ministre a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la détermination à renforcer la gouvernance et unifier les efforts afin d’améliorer le rendement et garantir la sécurité des usagers de la route.

La sécurité routière, a-t-il dit, constitue un défi national au vu des importantes pertes humaines et matérielles générées par les accidents de la route malgré tous les efforts déployés.

« La situation nécessite de développer davantage les mécanismes de prévention, le suivi et l’évaluation à tous les niveaux et passer enfin d’une approche réactive à une approche d’anticipation et d’identification des facteurs de risque », a-t-il souligné.

Selon le ministre, le système de sécurité routière requiert de coordonner entre les différents intervenants, suivre et exploiter les développements technologiques et alterner de manière équilibrée entre sensibilisation, surveillance et dissuasion.

Il est important aussi, a-t-il poursuivi, d’appuyer l’action régionale, notamment en mettant en application les résultats des commissions régionales de la sécurité routière, et de développer les bases de données.

Le ministère de l’Intérieur et ses partenaires ont procédé à l’élaboration d’une stratégie nationale de sécurité routière multisectorielle afin de faire face à tous les défis dans le domaine, a-t-il encore affirmé.

Pour sa part, Aymen Ben Brahim, président de la section régionale du nord-est et rapporteur du comité directeur de la stratégie nationale multisectorielle pour la sécurité routière, a indiqué qu’une plateforme numérique chargée du suivi de la mise en œuvre des activités de la stratégie nationale multisectorielle vient d’être approuvée.

Il s’agit d’exploiter la numérisation du travail administratif qui se chargera de suivre les activités de la stratégie (de 2025 à 2034) et de garantir un bon suivi de la mise en œuvre des activités auxquelles participent de nombreuses structures ministérielles, des composantes de la société civile et le secteur privé.

Cette plateforme va permettre l’interaction entre les différents intervenants dans le secteur routier et, par conséquent, « l’amélioration des indicateurs relatifs à l’infrastructure et aux routes du pays de manière à garantir une réduction du nombre de décès et de blessés et ce, dans le cadre de l’objectif stratégique visant à atteindre une baisse de 50 % du nombre de morts et de blessés d’ici 2034 ».