Le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche “Cawtar” a organisé, mardi, à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’université Tunis El Manar, une 3ème conférence dans le cadre du programme sur les méthodologies de la recherche sur les violences basées sur le genre.

Cette conférence, qui a été animée par des chercheurs tunisiens et étrangers, a porté sur  “l’exploitation des données pour la compréhension et la prévention des formes de violence basées sur le genre”.  Les chercheurs font face souvent à des difficultés liées à l’utilisation des données qui nécessitent des analyse appropriées, en raison de la vulnérabilité des personnes concernées par la recherche et l’engagement à respecter les normes éthiques de la recherche scientifique.

La coordinatrice du programme de lutte contre la violence basée sur le genre au Centre “Cawtar” Hédia Belhaj Youssef, a indiqué que ce programme est organisé en collaboration avec l’agence espagnole de coopération internationale pour le développement, l’agence belge de coopération internationale et plusieurs organisations internationales et structures  gouvernementales dans le cadre du programme “Sila”.

Ce programme vise à renforcer les capacités des chercheurs sur les questions liées à la violence basée sur le genre, a précisé Belhaj Youssef, relevant qu’un certain nombre de chercheurs ont été soutenus dans cinq régions de Tunisie (Tunis, Sfax, Sousse, Kef, Gabès) afin que les recherches ne se limitent pas à la capitale.

Le centre “Cawtar” est parvenu à identifier plusieurs universités qui proposent des diplômes de master ou de doctorat sur les violences basées sur le genre en particulier contre les femmes, mise à part le recensement des recherches sur les nouvelles formes de violence (violence économique liée aux changements climatiques et violence cybernétique).

Ce programme comprend trois axes principaux.  Le premier axe porte sur la recherche académique et la sélection d’environ 7 étudiants en master pour les accompagner dans plusieurs régions et 5 étudiants pour rédiger des articles scientifiques moyennant un financement.

Le deuxième axe du programme est destiné aux associations et comprend la sélection de 5 associations pour renforcer leurs capacités à mener des recherches selon des méthodologies scientifiques.

Les bénéficiaires de ce programme participeront à plusieurs séminaires et ateliers d’écriture sur les méthodes de travail, outre un accompagnement par des chercheurs étrangers provenant d’universités prestigieuses.

Le troisième axe porte sur la mise en réseau des étudiants en master, des encadrants et des acteurs de terrain dans les régions concernées afin de favoriser les synergies et le partage des ressources.