Le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a présenté jeudi soir, lors de la séance plénière tenue à l’Assemblée des représentants du peuple consacrée à l’examen du projet de budget du ministère de l’Éducation pour l’année 2026, les réalisations du ministère, dont l’intégration des enseignants et des professeurs suppléants dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, conformément au décret n° 21 de 2025.

Concernant la généralisation de l’année préparatoire, Le ministre de l’Éducation a évoqué le taux de couverture en Tunisie qui est aujourd’hui très avancé par rapport à de nombreux pays, estimé à 94,8 % dans le cycle préparatoire.

Le ministre a souligné que ces progrès reflètent l’engagement du ministère à élargir la base de l’éducation préscolaire afin de bénéficier au plus grand nombre d’enfants possible, afin de les préparer à entrer à l’école primaire dans des conditions éducatives appropriées.

D’autre part, le ministre de l’Éducation a également évoqué le programme de cantines scolaires, précisant que le nombre de bénéficiaires s’élevait à environ 315 000 élèves dans le primaire, tandis que dans le secondaire, ce nombre atteignait environ 52 500 élèves, soit un total d’environ 408 525 bénéficiaires.

Il a précisé que le ministère oeuvre pour améliorer la qualité de l’alimentation et de la contrôler en permanence afin de garantir que tous les élèves en bénéficient de la meilleure façon possible.

Le ministre de l’Éducation a également déclaré jeudi soir que la réforme de l’éducation en Tunisie sera menée par le Conseil supérieur de l’éducation « loin des visions individuelles ou des initiatives ponctuelles ».

Il a ajouté que « le véritable combat aujourd’hui est celui de la réforme nationale menée par le chef de l’État » et que le ministère s’engage pleinement dans cette voie afin de garantir la mise en œuvre d’un projet national véritable et durable.

Le ministre a indiqué que le Conseil supérieur de l’éducation travaillera sur deux axes principaux : le premier concerne l’élaboration des politiques générales et des visions d’avenir qui définissent les objectifs de l’éducation en Tunisie, avec l’aide d’experts, et de professeurs spécialisés dans différents domaines. Le deuxième axe s’articule autour de la modernisation des programmes éducatifs, la révision du temps scolaire et l’adaptation des objectifs éducatifs aux exigences de l’époque.

Nouri a souligné que cette réforme n’est pas une simple expérience passagère, mais un projet national global qui allie authenticité et modernité et tire parti des expériences comparables à l’échelle mondiale sans porter atteinte à la spécificité nationale.

Il a précisé que l’objectif final est de mettre en place des mécanismes efficaces pour traduire les programmes et les politiques en réalité concrète dans les écoles et les universités, afin de garantir la pérennité, la continuité et l’immunité de la réforme face à tout défi futur.

Il a souligné que la réforme éducative actuelle n’est pas le projet d’un ministère ou d’une personnalité en particulier, mais plutôt celui de l’État et de la société, auquel participent sept ministères liés à l’enseignement supérieur, à la formation professionnelle et à l’emploi, ainsi que les ministères de la Femme, des Affaires religieuses, de la Culture, etc.

Il a expliqué que cette coordination multisectorielle est nécessaire pour définir les politiques publiques futures et fixer les objectifs stratégiques visant à préparer une génération tunisienne capable de relever les défis tout en préservant l’identité nationale et la culture locale.

Le ministre de l’Éducation a souligné que le système éducatif est aujourd’hui confronté à des défis sans précédent en raison des transformations sociales et culturelles, notamment l’influence des espaces virtuels sur les comportements et les perceptions des nouvelles générations.