ArgentL’avocate Meriem Louati a mis en garde ce mercredi contre la montée du phénomène de diffamation, de vengeance et d’humiliation à travers la publication de photos ou de vidéos sur les réseaux sociaux, notamment celles issues de soirées privées où apparaissent des personnes exposées au harcèlement ou à la diffamation.

Elle a averti que toute personne publiant de tels contenus — même sans intention de nuire — risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et/ou une amende comprise entre 10 000 et 50 000 dinars.

L’avocate a illustré ses propos par le cas d’un voleur photographié et diffusé sur les réseaux sociaux au lieu d’être remis à la police, ou encore des photos de soirées privées où apparaissent des personnes en arrière-plan dans des situations jugées inappropriées, provoquant leur identification, leur humiliation et leur harcèlement en ligne. Dans ces cas, le diffuseur du contenu peut être condamné pour atteinte à autrui via les réseaux sociaux.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, Me Louati a rappelé que les victimes peuvent intenter une action en justice et obtenir des dédommagements financiers importants. Elle a précisé que les peines sont alourdies lorsque la publication est intentionnelle.

Enfin, elle a souligné que la loi tunisienne protège désormais les données personnelles et le droit à la vie privée, et qu’aucune atteinte à cette sphère n’est permise, même de bonne foi.