Emmanuel Macron a indiqué mardi, depuis la Slovénie, que la tenue d’un référendum sur la réforme des retraites en France « n’était pas exclue », tout en précisant qu’aucune décision n’avait été prise. Cette déclaration intervient après l’annonce du Premier ministre Sébastien Lecornu la semaine dernière, concernant le gel de la réforme.

Décalage de l’âge légal de départ à la retraite

Le président français a rappelé que la mesure annoncée ne constituait ni une abrogation ni une suspension, mais un décalage. L’âge légal de départ à la retraite, initialement fixé à 63 ans au 1er janvier 2027, sera désormais repoussé au 1er janvier 2028, avec un financement prévu par des économies budgétaires.

Conditions d’un référendum

Interrogé sur la possibilité d’un référendum, Emmanuel Macron a précisé : « Les perspectives de référendum sont possibles, encore faut-il qu’on sache sur quoi ». Il a ajouté que de telles consultations « ne pourraient se faire » sans un accord préalable. « Il ne m’appartient pas encore de décider cela sur un accord qui serait ainsi scellé », a-t-il souligné.

Appel à des discussions apaisées

S’exprimant à Ljubljana aux côtés du Premier ministre slovène Robert Golob, le chef de l’État a insisté sur l’importance de discussions « apaisées » avant toute initiative sur ce sujet sensible. Il a estimé que le vieillissement de la population « ne sera pas réglé par un compromis nécessaire pour passer le budget ».

Dialogue avec les partenaires sociaux

Macron a salué la volonté du Premier ministre de rouvrir le débat sur les retraites et celle des forces syndicales et patronales de « le reprendre ». Il a appelé à « un moment de stabilité » et à des « discussions budgétaires apaisées pour la continuité du pays ». « Sur cette base-là, nous verrons ensuite les chemins qui doivent être suivis », a-t-il conclu.