Officiellement, l’inflation en Tunisie s’établit à 5 % en septembre, un taux déjà préoccupant pour les économistes. Pourtant, dans les marchés, les familles ont l’impression que les prix flambent beaucoup plus vite. Et pour cause : les hausses réelles sur les produits de base dépassent largement les moyennes nationales.
Entre la progression à deux chiffres des prix agricoles, le pouvoir de fixation des grands groupes, la stagnation des salaires et la pression fiscale, l’inflation “ressentie” des ménages tunisiens s’approche davantage de 10 à 12 %. Une distorsion qui traduit les déséquilibres profonds du système économique et la difficulté du pays à maîtriser ses coûts structurels, écrit Larbi Bouhali dans un Post sur Linkedin.