Né en 1986, Sébastien Lecornu devient Premier ministre le 9 septembre 2025, après un parcours ancré à droite : maire de Vernon, président du conseil départemental de l’Eure, puis entrée au gouvernement en 2017 (Transition écologique, Collectivités, Outre-mer). Ministre des Armées de 2022 à 2025, il conserve ce portefeuille sous plusieurs Premiers ministres.
Nomination éclair à Matignon
Le 5 octobre 2025, l’annonce de son gouvernement déclenche une fronde au sein de la coalition, notamment autour de la participation de Bruno Le Maire. Faute de majorité, il démissionne le 6 octobre, soit 14 h 26 après l’annonce du gouvernement, devenant le chef de gouvernement le plus éphémère de l’histoire française.
Formation et controverses
Titulaire d’une licence de droit (Master 1) à Assas, son niveau de diplôme fait l’objet de controverses en 2025, après des mentions contradictoires sur des profils officiels. Sur le plan judiciaire, une enquête du PNF liée à la SAPN est classée sans suite en 2023, tout en relevant une prise illégale d’intérêts formelle. Au ministère des Armées, des polémiques émergent : garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux (secret des sources), exportations d’armements vers Israël (transparence contestée), et rencontres privées avec Marine Le Pen.
LPM et ligne de défense
Dans un contexte de guerre en Ukraine, il porte une Loi de programmation militaire 2024-2030 : 413 Md€, cap vers 69 Md€ en 2030, renforcement de la dissuasion, d’un nouveau porte-avions, et des effectifs (objectif 300 000 militaires dont 100 000 réservistes, relèvement de l’âge des réservistes). Les services de renseignement doivent voir leur budget augmenter de 60 %.
Positionnements
Se disant gaulliste, séguiniste, de droite, libéral et européen, il a évolué sur des sujets de société (PMA), tout en gardant des marqueurs conservateurs (proximité avec le monde de la chasse). Son ascension rapide et sa brièveté à Matignon résument une trajectoire politique intense et clivante.