SOUMOUD
image d’illustration

À Catane, en Sicile, 15 bateaux s’apprêtent à rejoindre la Flottille SOUMOUD à destination de Gaza. Ce convoi maritime, soutenu par des militants issus de plus de 40 pays, ambitionne de briser le blocus israélien et d’acheminer une aide humanitaire. Mais entre menaces sécuritaires, aléas météorologiques et risques techniques, le départ reste entouré d’incertitudes.

Coordination entre la Tunisie et l’Italie

La stratégie prévoit un départ échelonné : les bateaux amarrés en Tunisie devraient prendre la mer avant ceux basés en Sicile, leur proximité avec Gaza offrant un avantage logistique. Cette coordination vise à maximiser l’impact symbolique et médiatique du convoi.

Des risques multiples : sabotage et surveillance

Si l’interception classique par la marine israélienne semble moins probable, les organisateurs redoutent désormais les sabotages en haute mer. Plusieurs pannes suspectes ont déjà immobilisé certains navires. Par ailleurs, la base aérienne américaine de Sigonella surveille étroitement les mouvements en Méditerranée, renforçant le climat de tension.

Un soutien international renforcé

Pour faire face aux dangers, le navire humanitaire Life Support, affrété par une ONG internationale, accompagnera la flottille. Équipé pour fournir une assistance médicale et logistique, il jouera le rôle de bateau de secours en cas de naufrage ou d’incident grave.

Retraits et incertitude

Initialement, 18 bateaux étaient annoncés, mais seuls 15 ou 16 devraient prendre la mer. Plusieurs participants se sont retirés face aux menaces directes, ce qui nourrit les doutes sur la capacité du convoi à partir dans les délais prévus. Les conditions météorologiques instables compliquent encore la planification.

Une portée géopolitique majeure

Au-delà de l’aspect humanitaire, cette initiative constitue un défi diplomatique direct à Israël. Y participent des personnalités médiatiques comme Greta Thunberg ou Mandla Mandela, ainsi que des députés européens. Pour la Tunisie, qui accueille une partie des préparatifs, il s’agit d’un geste fort de diplomatie humanitaire. Mais chaque incident, qu’il soit militaire ou technique, pourrait avoir des répercussions diplomatiques à l’échelle régionale et internationale.