Dans la soirée du 13 août 2025, date de la Fête nationale de la Femme, Sofia Sadok a retrouvé la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage après sept ans d’absence, dans le cadre de la 59ème édition du Festival international de Carthage (FIC).

Attendue avec ferveur par le public, la chanteuse tunisienne a offert un programme varié oscillant entre ses titres phares, des chansons du répertoire tunisien, et des hommages à Sheikh Imam et Oum Kalthoum. Un moment fort est venu avec “Ilah el arch”, porté par une intensité spirituelle rare, sans oublier le clin d’oeil subtil à la Palestine.

La soirée a démarré sur des airs patriotiques, suivis d’un message chaleureux adressé aux Tunisiennes “Je suis tellement heureuse et vous me manquez beaucoup… je veux saluer la femme tunisienne en ce jour de fête” a-t-elle dit, avant de promettre une longue soirée avec son public.

Après ce moment de complicité et d’émotion partagé avec son auditoire, Sofia Sadok a enchaîné avec ses classiques, plongeant les spectateurs dans l’univers de ” yhabel” ou “taarafni ana nmout alik” qui ont déclenché une vague de nostalgie, rappelant l’apport de Sofia Sadok dans les annales de la chanson tunisienne. Le malouf et l’héritage musical national ont également trouvé leur place avec “khali baddalni”, “alif ya soltani” et “bellah ya hmed”.

Pourtant, derrière les applaudissements, certains ont été déçus de la voix, parfois fragilisée, et qui semblait par moments chercher ses appuis. Les réactions vont des éloges enthousiastes aux interrogations sur un retour en demi-teinte et qui, en dépit des retrouvailles chaleureuses, demeure peu convaincant et ne retrouve pas tout à fait la magie d’antan.