Après neuf ans d’absence, la star libanaise Najwa Karam a signé, dans la soirée du 9 août 2025, un retour en grande pompe sur la scène mythique de l’amphithéâtre romain de Carthage. La chanteuse a retrouvé un public fidèle dont l’enthousiasme avait déjà scellé le succès de la soirée à guichets fermés, dans le cadre de la 59ème édition du Festival international de Carthage (FIC).

Pendant plus de deux heures, Najwa Karam a entraîné le public dans un voyage musical mêlant tubes intemporels et nouveautés. Retransmise en direct sur la chaîne nationale Watania, Rotana Music et LBC Liban, la soirée s’est ouverte dans la ferveur d’applaudissements et d’acclamations bien avant l’apparition de la chanteuse. Lorsqu’elle a foulé la scène sur les premières notes de “Ezzik deyem ye Carthage”, qu’elle avait interprétée pour la première fois en 1997 dans le même écrin, pour rendre un hommage vibrant à la cité antique et aux liens qui l’unissent à Sidon et Tyr, la foule s’est levée d’un seul élan, chantant et dansant à l’unisson jusqu’au dernier accord.

La voix puissante de Najwa Karam a aussitôt retrouvé toute son ampleur avec “bi gharamak masloube”, entamé par un mawel avant d’enchaîner, avec la complicité du public, par un cocktail de son répertoire, comme “hayda haki” à “achega”, “khalini choufak belayl” ou “tahamouni” et des medleys qui ont mêlé d’autres succès populaires comme “saharni”, “taa janbi”, “ana ma fii” et “khayarouni”.

La complicité entre Najwa Karam et son public s’est intensifiée au fil de cette soirée, empreinte de retrouvailles et de nostalgie, et portée par ce mélange habile de rythmes entraînants et de mélodies mémorables comme “w kberna ya bayi”, “damaa”, “tnoub”, “khalik al ardh” ou “ouyoun albi ».

Vêtue d’une élégante “abaya” tunisienne, Najwa Karam a confié, lors de la conférence de presse suivant le concert, l’attachement particulier qu’elle porte au Festival international de Carthage. Elle a souligné avec émotion que c’était là sa dixième prestation sur cette scène qu’elle décrit comme inoubliable. La star de la soirée a réaffirmé sa fierté de défendre son style musical et son dialecte libanais, se réjouissant que chaque passage à Carthage soit une nouvelle occasion de graver des souvenirs mémorables.