Âgée de 25 ans, diplômée de l’enseignement supérieur, Farah Tounsi a obtenu sa licence en analyses biologiques médicales en 2022. Elle réalise rapidement qu’elle n’est pas là où elle doit être. Plutôt que de poursuivre dans cette voie, elle choisit de se réorienter vers un domaine qui pourrait changer le présent et agir sur l’avenir : celui de l’éducation, de l’inclusion et de la justice sociale.
Des valeurs héritées
Son engagement prend racine dans les valeurs transmises par sa mère, dont une phrase est devenue son fil conducteur : « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation. »
Elle grandit avec la conviction que l’éducation est un droit fondamental, universel, et que nul ne devrait en être privé. Pour elle, l’accès au savoir est bien plus qu’un levier d’émancipation : c’est un acte de justice pour ceux qui ont été, à la naissance, privés d’ouïe et donc de parole… Privés de parole mais pas de pensée. Une pensée que Farah veut développer par l’éducation comme pour tous les autres enfants, dotés eux de toutes leurs facultés.
Un souvenir fondateur
Un souvenir d’enfance continue de nourrir son combat. À l’école primaire, sa classe était composée en grande majorité d’élèves sourds. Mais, au fil des mois, ces camarades disparaissaient les uns après les autres, sans explication. Chaque tentative pour comprendre cette situation se heurtait à un mur de silence de la part du corps enseignant.
Ce non-dit l’a profondément marquée. Il a fait naître en elle une question lancinante : « Que se passe-t-il vraiment pour les personnes sourdes dans notre société ? » Ce moment fondateur l’a poussée à s’interroger, à observer, puis à s’engager.
Un engagement pour l’inclusion
Aujourd’hui encore, elle porte cette scène comme un rappel constant de l’injustice que peut représenter l’exclusion silencieuse. Elle souhaite désormais œuvrer pour une éducation inclusive, attentive aux différences, et respectueuse de chaque parcours de vie. Ce choix de réorientation n’est pas une fuite, mais un acte assumé, un engagement personnel en faveur de ceux qu’on oublie trop souvent. Parce qu’elle croit, profondément, qu’une société ne peut progresser que lorsqu’elle choisit de ne laisser personne derrière.
A.B.A
Portrait de la fondatrice – Farah Tounsi
- Âge : 25 ans.
- Formation initiale : Licence en analyses biologiques médicales (2022).
- Réorientation : Choisit l’éducation, l’inclusion et la justice sociale plutôt que sa spécialité initiale.
- Valeur fondatrice : Inspirée par sa mère et sa phrase clé — « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation ».
- Vision de l’éducation : Un droit universel et un acte de justice, notamment pour les enfants sourds.
- Déclencheur : Enfance marquée par la disparition inexpliquée de camarades sourds à l’école.
- Engagement : Défendre une éducation inclusive et lutter contre l’exclusion silencieuse.