Le télétravail et les horaires flexibles constituent « des facteurs d’inclusion et de croissance économique qui favorisent la productivité, améliorent l’équilibre vie privée-vie professionnelle » et permettent aux économies d’exploiter le plein potentiel de leur main d’œuvre, selon des données de la Banque mondiale collectées dans le cadre du projet Les femmes, l’entreprise et le droit.
Ces données publiées au début de l’été, montrent que les pays qui s’engagent sur cette voie « créent des conditions favorables à l’entrée et au maintien des femmes sur le marché du travail ». Cerise sur le gâteau, l’impact sur l’économie serait également considérable. Ainsi si les taux d’activité des femmes étaient égaux à ceux des hommes, le revenu à long terme par habitant pourrait augmenter de près de 20%, d’après la même source.
La flexibilité au travail fait référence à la fois à la souplesse dans le choix des horaires et la possibilité de choisir le lieu de travail (entièrement ou partiellement à distance).
En ce qui concerne l’adoption de lois sur le travail flexible, Elle a commencé dés 1974 en France, s’est ensuite accélérée au milieu des années 1990, « tandis que le télétravail a commencé à apparaître au début des années 2000 ». « Les données du projet montrent que parmi les 190 économies, seules 42 (22 %) disposent d’une législation permettant aux employés de bénéficier d’horaires flexibles, tandis que 61 (32 %) prévoient des dispositions légales les autorisant à demander à télétravailler. Cependant, à peine 12 % des pays (23 sur 190) offrent les deux options. Les disparités régionales sont présentes, au début seuls les pays à revenu élevé offraient à leurs travailleurs des horaires flexibles ou du télétravail. La pandémie de covid 19, a accéléré le processus. A cet égard, 6 économies ont introduit à cette époque de nouvelles lois accordant le droit aux horaires flexible. « Au Moyen-Orient et Afrique du Nord, les Émirats arabes unis sont la seule économie à disposer d’une législation sur le télétravail, aucun pays de la région ne réglementant actuellement les horaires flexibles ».
D’après la Banque mondiale, « l’avenir du travail doit être souple et la loi doit montrer la voie”.