Le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Slah Zouari, a annoncé, mardi, le lancement de l’étude stratégique pour le développement intégré des rives du lac de Sijoumi.

Cette étude, qui s’étalera sur 24 mois et qui sera élaborée sous la supervision d’un bureau d’études tunisien, constitue une étape importante dans la démarche de la Tunisie pour améliorer la situation environnementale, sociale et économique de la région, a précisé Zouari, lors d’une journée d’information organisée à Tunis, consacrée au lancement de cette étude.

Cette étude servira de document définissant les grandes options futures à moyen et long termes, s’appuyant sur une vision prospective pour une exploitation optimale du lac de Sijoumi. Elle sera élaborée avec la participation des différents intervenants publics de la région, des représentants de la société civile et sous l’encadrement d’un groupe d’experts.

Le ministre a souligné que la zone humide de Sijoumi représente une partie importante de la banlieue ouest du Grand Tunis, couvrant une superficie d’environ 3 000 hectares et étant adjacente à plusieurs quartiers résidentiels abritant près de 600 000 habitants. De plus, elle est classée parmi les sites relevant de la convention de Ramsar en tant que zone humide d’importance internationale.

Zouari a signalé que l’État vise à aménager un plan d’eau au cœur d’un tissu urbain, contribuant ainsi à une coexistence harmonieuse entre la ville moderne et la nature sous toutes ses formes.

L’objectif est de créer un espace intégré et attractif offrant une qualité de vie améliorée, accessible à toutes les catégories sociales, avec des infrastructures de détente et de bien-être pour une vie meilleure.

Il a également rappelé que le ministère avait précédemment été chargé de préparer une étude de valorisation et d’aménagement de la sebkha de Sijoumi, qui a conduit à une orientation visant à augmenter la capacité du milieu naturel à absorber les eaux pluviales provenant de plusieurs points, afin de protéger les zones avoisinantes des inondations.

Cette hypothèse comprend également l’assainissement de la zone humide des sources de pollution, la suppression des rejets anarchiques, ainsi que la promotion de la biodiversité et de l’équilibre écologique pour un environnement sain.

De son côté, Nadia Gouider Trabelsi, directrice générale des services aériens et maritimes au ministère de l’Équipement et de l’Habitat, a précisé que la réalisation du projet de développement intégré des rives du lac de Sijoumi nécessitera des financements importants estimés à près de 400 millions de dinars, ce qui impliquera la recherche d’investisseurs et la mise en place d’un partenariat public-privé.

Elle a ajouté que cette étude permettra d’établir une vision pour résoudre le problème de pollution dans la région de Sijoumi et de promouvoir des projets résidentiels et industriels verts.

L’objectif est de rendre les rives du lac attractives afin de développer les services et de créer des emplois pour améliorer les conditions de vie des habitants de la région, a-t-elle noté.