Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a appelé, ce vendredi, à la révision des lois sur la migration et l’asile, et à la recherche de solutions efficaces et sûres pour un hébergement, dans des conditions “dignes”, des réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés (le 20 juin), le FTDES a dénoncé les « politiques d’expulsion, de répression et de privation menées à l’encontre des réfugiés et migrants sous couvert de respect de la loi”.
A cet effet, il appelle es autorités à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits des réfugiés et à libérer immédiatement les personnes détenues pour des raisons administratives liées à leur statut migratoire, ainsi que les militants poursuivis pour leurs activités en faveur des droits humains.
« La lutte pour la liberté, la dignité et la solidarité ne peut être criminalisée », souligne le communiqué, rappelant que « la Tunisie est une terre d’accueil et de solidarité ».
Le Forum a, par ailleurs, tenu le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour responsable de la dégradation de la situation des réfugiés en Tunisie, l’appelant à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour leur réinstallation.
Selon les données du FTDES, le nombre de réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés auprès du HCR en Tunisie a baissé de 18 362 en juin 2024 à 10 683 en mai 2025, en raison de conditions de vie précaires ayant entraîné de nombreux départs. Parallèlement, le nombre de Tunisiens ayant quitté le pays en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile a atteint 15 022 à la fin de l’année 2024.