La municipalité de Tunis a lancé, mercredi un hackathon sur la conception d’une solution durable et innovante au gaspillage alimentaire en milieu urbain.
Ce concours, destiné aux jeunes, s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation contre le gaspillage et ses lourdes conséquences économiques et environnementales. Il est organisé en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la municipalité appelle les jeunes 18 et 35 ans à participer à ce hackathon placé sous le signe “Zéro Gachi challenge” à travers un projet, individuel ou collectif dans quatre domaines.
Il s’agit de la prévention, la réduction et la gestion des pertes et du gaspillage alimentaire, la valorisation des invendus et l’optimisation des circuits de distribution, en plus des plateformes de dons, la logistique intelligente, le compostage…etc.
Les candidats sélectionnés bénéficieront d’un programme de renforcement de capacités à travers des ateliers pratiques axés sur, la construction du business model, l’élaboration du business plan, les techniques de pitch, l’économie circulaire et la gestion des déchets organiques.
Cet accompagnement vise à leur fournir les outils nécessaires pour structurer efficacement leur projet en vue du concours final qui aura lieu le 30 juin 2025. Le 8 juin est la date limite de dépôt des candidatures.
La municipalité de Tunis a entamé, depuis, 2020, un programme de lutte contre le gaspillage alimentaire et la rationalisation de la consommation, avec le concours de la FAO et de l’Institut national de la consommation.
Selon des experts de l’Institut, la Tunisie devance les pays maghrébins et occupe le premier rang, au niveau arabe, dans le gaspillage de la nourriture.
Chaque année, le Tunisien, gaspille 172 kg d’aliments, alors que les quantités dilapidées par la collectivité s’élèvent à 12 mille tonnes.
Il existe des solutions pour que les consommateurs réduisent le gaspillage alimentaire comme le fait de se contenter des quantités nécessaires et de bien les conserver afin d’éviter leur détérioration, suggèrent les experts du l’Institut.
Pour réduire les pertes alimentaires, les entreprises peuvent de leur côté, fournir des dons aux associations caritatives et aux organismes sociaux, ont-ils ajouté insistant sur les techniques de réfrigération et de stockage appropriées pour préserver la qualité des aliments plus longtemps.