
Comment ça marche ?
L’ensemencement des nuages consiste à injecter dans l’atmosphère des substances comme l’iodure d’argent, capables de provoquer la condensation des gouttelettes d’eau et de déclencher ainsi des précipitations artificielles. Cette méthode, déjà employée en Chine, aux Émirats arabes unis ou encore au Maroc, s’inscrit dans une stratégie d’adaptation climatique.
Un objectif clair : renforcer la sécurité hydrique
Avec une sécheresse persistante et des barrages souvent à sec, la Tunisie explore désormais cette technologie météo-induite pour augmenter les réserves d’eau. En 2025, les barrages du pays ont enregistré une hausse de 130 millions de m³ par rapport à 2024.
Cette évolution pourrait être soutenue par l’intégration progressive de la pluie artificielle, combinée à d’autres solutions comme l’usine de dessalement d’eau de mer à Sousse, bientôt opérationnelle.
Experts et coopération internationale
Dans un entretien à Radio Express FM, le climatologue Hamdî Hachad souligne que si la technologie est prometteuse, elle reste conditionnée à une évaluation rigoureuse de son efficacité et de son coût environnemental. La Tunisie envisage de poursuivre sa coopération avec des pays ayant déjà une expertise en la matière, pour développer une stratégie nationale pérenne.
Entre espoir et prudence
L’accueil des citoyens est mitigé mais curieux, entre espoir de voir cette méthode soulager les pénuries et questionnements sur ses effets à long terme. Pour les autorités, il s’agit d’un premier pas vers une gestion plus proactive et innovante de l’eau, dans un contexte de stress hydrique croissant.


