
Nasri a expliqué que le mode d’ajustement des pensions varie d’un secteur à l’autre. Les affiliés à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) bénéficient d’une augmentation automatique de leur pension en cas de hausse des salaires pour les actifs. En revanche, les retraités de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) voient leur pension ajustée uniquement en fonction du salaire minimum garanti, lequel diffère selon le secteur d’activité, ainsi que du salaire minimum agricole garanti.
Lors d’une interview accordée au journal Al-Chourouk, Nasri a souligné les conséquences néfastes de ces inégalités. Il a ainsi rappelé que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) milite pour une harmonisation des systèmes de sécurité sociale afin de garantir une équité entre les travailleurs du secteur public et ceux du privé.
Dans l’attente de cette réforme, Nasri a insisté sur l’importance de respecter les augmentations périodiques du salaire minimum garanti pour améliorer les conditions de vie des retraités. Il a également mis en avant l’impact de l’inflation et de la hausse du coût de la vie, des facteurs qui compliquent la situation des retraités, dont beaucoup peinent à couvrir leurs besoins de base.
Nasri a enfin appelé à l’instauration d’un seuil minimal de pension correspondant au salaire minimum garanti. Il a averti que, compte tenu des évolutions démographiques, les cotisations des actifs ne suffisent plus à financer les pensions des retraités, rendant nécessaire la recherche de financements externes pour garantir la viabilité du système.


