Le nouveau projet organisant les associations en remplacement du décret loi numéro 88 de l‘année 2011, sera présenté, prochainement, à l‘Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Selon l’exposé des motifs, cette nouvelle loi est devenue impérative en raison du rôle extrêmement nocif qu’ont joué l’ancien texte et son utilisation par des associations aux ordres de forces de l’étranger dans le financement des partis et son corollaire la falsification des résultats des élections dans le pays.

Point d’orgue du nouveau texte : le contrôle à priori du financement étranger des associations en les soumettant à l‘obligation d‘obtenir au préalable une autorisation de la présidence du gouvernement.

Autre nouveauté : la  constitution des associations étrangères financées de l‘extérieur est soumise à une autorisation préalable du ministère des affaires étrangères.

Entendre par là : toutes les associations étrangères qui existent déjà seraient tenues de déposer de nouveaux dossiers auprès du ministère des affaires étrangères.

Par-delà ces amendements significatifs, l’idéal serait, toutefois, d’élaborer une nouvelle loi organisant les partis politiques. Une nouvelle loi qui devrait interdire définitivement l’utilisation de la religion à des fins politiques. Les tunisiens ont encore à l’esprit l’usage catastrophique dont le parti Ennahdha a fait de l’Islam durant la décennie chaotique (2011-2021).