« Nous aimons la vie et nous la célébrons chaque année à travers le marathon Comar, mais pour cette édition, il n’y aura aucune festivité en marge de la manifestation, nous garderons les aspects environnementaux et culturels. Question de conviction, nous ne pouvons faire la fête lorsque le peuple palestinien endure toute cette souffrance et cette violence à Gaza. ». C’est ainsi que Lotfi Ben Haj Kacem a attaqué la conférence de presse consacré à l’événement sportif emblématique que représente le Marathon Comar et qui aura lieu dimanche 3 décembre.

Le Marathon Comar dont le budget a été multiplié par 4 ou 5, s’impose chaque année comme l’une des épreuves sportives les plus importantes de la capitale.

Il s’agit de 3 courses, la classique avec une distance parcourue de 42,195 km, le semi-marathon de 21,1 km et le kids marathon.

Pour cette édition, on s’attend à une affluence plus importante : 7000 participants parmi lesquels, des coureurs d’élite et plus de 1000 étrangers.

L’année dernière, les participants étaient au nombre de 5700 dont 986 étrangers des touristes sportifs qui viennent spécialement pour la course.

Le marathon Comar, c’est aussi 30 nationalités.

Les courses sont dirigées par des arbitres désignés par la Fédération tunisienne de l’Athlétisme (FTA) sous surveillance médicale et les coureurs d’élite sont pris en charge par les organisateurs qu’il s’agisse de frais de déplacement ou d’hébergement.

Outre la dimension sportive, les organisateurs promeuvent également des activités culturelles et environnementales dans le respect des Objectifs de développement durables (ODD) et en prime le sport encourageant les pratiquants du jogging à participer à une manifestation sportive de référence.

Lors des deux dernières éditions, 54.400 arbres ont été plantés pour lutter contre la déforestation et les incendies de forêt et on prévoit de planter plus d’arbres en partenariat avec l’association « Tounes Clean Up ».

Rendre le Marathon Comar de Tunis-Carthage plus vert, c’est l’ambition des organisateurs engagés dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique espérant atteindre, à moyen terme, l’objectif d’un Marathon avec zéro empreinte Carbone.

Le Marathon permet aussi de promouvoir la ville Tunis et de mettre en avant ses richesses naturelles et architecturales. Les coureurs profitent d’un cadre patrimonial exceptionnel et s’approprient la ville le temps de la course.

Plus qu’une manifestation sportive, le Marathon Comar, joue un rôle important dans l’animation touristique et culturelle de la ville de Tunis devenant un produit de consommation touristique aussi important que celui de la pratique et tradition compétitive.

Pour rappel, le Marathon, en tant que discipline sportive, débute en 490 avant J-C. Philippidès, un Hellène, (grec) aurait couru de Marathon, une ville grecque, à Athènes sur une distance d’environ 40 km pour annoncer la victoire contre les Perses à l’issue de la bataille qui eut lieu lors de la Première Guerre médique.

C’est donc un sport associé à la victoire et au dépassement de soi qu’a choisi Comar en animant et promouvant Tunis. Une course de grand fond rassemblant majoritairement des pratiquants occasionnels dont des femmes dans un pays où l’exercice sportif est ignoré par la grande majorité de la population.