Le département de la femme, des jeunes travailleurs, des associations et des institutions constitutionnelles au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a lancé, samedi 10 décembre 2022 à Tunis, une campagne de pression sur l’Etat tunisien afin qu’il ratifie la convention relative à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.

Le secrétaire général adjoint chargé de ce département, Samir Cheffi, a déclaré, en marge d’une journée d’étude organisée pour lancer cette campagne, que le rôle de l’organisation ouvrière consiste en l’élaboration d’un plan d’action pour faire connaître cette convention et inciter l’Etat tunisien à la ratifier.

Malgré les droits et les acquis réalisés au profit des femmes en Tunisie, il pense qu’il est nécessaire de continuer d’œuvrer en vue de consolider les lois pour les protéger davantage et lutter contre la discrimination fondée sur le genre, conformément à la Convention internationale n°190.

La Convention n°190 est le premier traité international à reconnaître le droit de chacun à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondés sur le genre.

La convention a été adoptée en juin 2019, par la Conférence internationale du travail de l’Organisation internationale du travail (OIT), et est entrée en vigueur le 25 juin 2021.

Les gouvernements qui ratifient cette convention seront tenus de mettre en place les lois et les mesures politiques nécessaires pour prévenir et traiter la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Pour sa part, la professeure de droit constitutionnel à la faculté de droit de Tunis, Ikbal Ben Moussa, a indiqué que les mesures prises par le gouvernement doivent reposer sur une approche globale qui inclut l’aspect éducatif et de sensibilisation, en plus de la nécessité de criminaliser la violence et le harcèlement au travail et d’activer les accords nécessaires.