Dernièrement, le gouvernement Bouden et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) de Taboubi ont trouvé un accord pour une augmentation des salaires dans le secteur public et la fonction publique. Mais le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi, estime que sa structure n’est pas concernée, et que de ce fait ledit accord “ne fera pas obstacle à ce que la Fédération générale de l’enseignement secondaire poursuive la réalisation des revendications financières spécifiques des professionnels du secteur”.

Il a fait cette déclaration dimanche 25 septembre 2022 à Sfax où il était en déplacement pour tenir un meeting avec les représentants des syndicats de base des différents gouvernorats du pays ainsi que des différents corps de l’éducation dans le gouvernorat de Sfax.

A cette occasion, il précisera que “le récent accord entre le gouvernement et l’UGTT sur l’augmentation des salaires de la fonction publique et le secteur public n’entame en rien la lutte légitime du syndicat de l’enseignement secondaire en vue de réaliser les revendications matérielles spécifiques de ses adhérents”.

Il va plus loin pour expliquer que “les négociations sociales, historiquement, sont des négociations de portée générale menées par le bureau exécutif de l’UGTT au nom et pour le compte de tous les salariés mais le règlement intérieur de l’organisation syndicale n’interdit pas à chaque secteur de poursuivre son action pour concrétiser les revendications spécifiques de ses adhérents”.

Dans ce sens, celles-ci (les revendications) seront toujours présentes et pressantes, dès lors qu’elles obéissent à des conditions “… objectives et sérieuses qui tirent leur légitimité et bien fondé de la situation socio-économique du pays”.

Par conséquent, Yaacoubi durcir le ton face au gouvernement qui, accuse-t-il, “provoque des hostilités insensées et inutiles avec le secteur de l’enseignement secondaire”.

Et il conclut son meeting par ces mots : “Nous sommes résolus à faire entendre notre voix. Nous allons étendre le mouvement contestataire de l’enseignement secondaire tous azimuts”. Cela peut concerner entre autres la rétention des notes scolaires au cas où le gouvernement et l’autorité de tutelle refusent de renouer avec les négociations sociales pour trouver une issue à la crise.