“En raison de l’irresponsabilité de l’Office national de l’assainissement (ONAS) et de l’inexécution de ses missions sous prétexte qu’il ne dispose pas de moyens humains, logistiques et matériels pour traiter l’eau comme il se doit, la vie marine s’est détériorée, sur les cotes tunisiennes”, selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

Dans son rapport “Quelle situation environnementale en Tunisie : Les droits environnementaux, entre violations et luttes quotidiennes ?”, le FTDES fait remarquer que l’ONAS, chargé de la gestion du service d’assainissement et la lutte contre toutes les sources de pollution maritime, est le premier responsable de cette situation désastreuse due au déversement d’eaux usées non traitées dans la mer. Il rappelle dans ce cadre que la bande côtière tunisienne qui s’étend sur 1 300 kilomètres souffre de plusieurs types de polluants.

Une catastrophe environnementale a été engendrée, notamment en rapport avec la détérioration de la qualité de l’eau, dont la couleur est devenue un peu louche et l’odeur nauséabonde et s’est transformée en un foyer de bactéries provoquant la propagation de maladies (dermatologiques et le choléra), en plus de l’extinction de nombreux animaux marins, a-t-on relevé.

Le Forum a aussi pointé du doigt les répercussions fâcheuses sur le tourisme et l’économie dans les zones côtières, à cause de la pollution de la plupart des plages qui a engendré la perte des petits métiers libéraux.

Il a évoqué également les polluants provenant d’établissements industriels qui déversent leurs eaux usées sans traitement ou sans tenir en compte les standards nationaux et internationaux. Cette situation a été constatée dans plusieurs zones côtières en Tunisie à savoir Nabeul notamment aux niveaux d’El Haouaria et de Tazarka, Sousse, Monastir dont le golfe s’est transformé en “véritable cimetière des organismes marins”, Sfax et Gabès.

Durant l’été 2021, la baignade était interdite dans 17 plages réparties sur 6 gouvernorats, rappelle le Forum.