La Confédération européenne des syndicats (CES) condamne le licenciement, qu’elle qualifie d’autoritaire, de juges tunisiens. Cette réaction intervient suite à la décision du président de la République qui a émis un décret portant sur la révocation de 57 juges.

Dans un communiqué rendu public mercredi 8 courant, la CES rappelle une série d’ordres et de décrets limitant les droits et les libertés en Tunisie, dont la circulaire N° 20 interdisant toute négociation avec les syndicats sans l’autorisation de la cheffe du gouvernement en contradiction avec la Convention N° 98 de l’OIT.

Face à cette situation, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a annoncé une grève jusqu’au 16 juin. En réaction à cette grève décrétée, le président de la République, Kaïs Saïed, a donné ses ordres au ministère de la Justice de ne pas payer les jours de grève.

Le secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré qu’en réaction à ces développements inquiétants, ” nous exprimons notre entière solidarité avec les juges tunisiens dans leur combat contre les interférences autoritaires dans leurs prérogatives et la répression de l’indépendance du système judiciaire “.

Et d’ajouter: ” nous soutenons l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et sa lutte courageuse en faveur de la justice sociale, du dialogue social et des droits syndicaux en Tunisie “.

On appelle cette déclaration une immixtion dans les affaires internes de la Tunisie.