Les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) fêteront cette année leur 56ème printemps, et ce du 29 octobre au 5 novembre 2022. L’inscription des films sera ouverte le 10 mai prochain, annonce le festival dans un communiqué rendu public samedi 16 avril.

Le festival est de retour dans son rendez-vous habituel pour une nouvelle édition en automne, celle de 2021 avait eu lieu du 30 octobre au 06 novembre. Après deux reports, en raison de la crise sanitaire mondiale du Covid-19, les JCC 2020 ont été organisées du 18 au 23 décembre dans une édition rétrospective, sans la compétition.

” Plus d’un demi-siècle d’engagement au service des cinémas africain, arabe, asiatique et latino-américain, tout en demeurant ouvertes au meilleur des productions cinématographiques mondiales “, lit-on dans le communiqué du service de presse dirigé cette année par Habib Trabelsi.

La compétition officielle de ce rendez-vous annuel des professionnels du Cinéma du Sud est exclusivement dédiée aux cinéastes arabes et africains désireux de présenter leur films ou projets de films dans les différentes sections compétitives.

Les Journées auront lieu dans leur 33ème session sous la présidence de la réalisatrice Sonia Chamkhi, récemment (le 1er avril) nommée par le ministère des Affaires culturelles.

Après deux éditions présidées par le réalisateur Ridha Behi, la nouvelle directrice sera à la tête du festival pour trois mandats consécutifs. Auparavant Chamkhi avait dirigé le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) avant de démissionner, deux mois après sa nomination en janvier 2020.

Sonia Chamkhi est diplômée en Design image, réalisation de film et écriture du scénario (Paris-Panthéon-Sorbonne). Actuellement, elle enseigne à l’Ecole Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma (ESAC, Université de Carthage).

Cette cinéaste, écrivaine et chercheure, engagée sur la scène culturelle et artistique, avait dirigé l’Association des Réalisateurs de Films Tunisiens (ARFT) et le Festival National du Cinéma. Elle était également à la vice-présidence du Syndicat Indépendant des Réalisateurs Producteurs (SIRP) et de l’Union des Artistes Tunisiens (UAT).

Elle est auteure de quatre ouvrages et membre du Parlement des Ecrivaines francophones. A son actif de nombreux prix littéraires nationaux et continentaux dont le Prix du CREDIF de la recherche scientifique en 2003, le Prix Zoubeïda B’Chir de la création féminine en 2008, le Prix Comar du Premier Roman en 2009 et la Mention d’honneur du prix NOMA de l’édition africaine en 2009.

Le cinéaste Ibrahim Letaeif poursuivra sa mission à la direction artistique des JCC en remplacement au cinéaste et critique Kamel ben Ouanès. Letaief avait occupé ce poste durant l’édition 2020, sachant qu’il avait auparavant présidé les JCC (2015 et 2016).

Ce diplômé en sciences de l’expression et de la communication (Paris-Panthéon-Sorbonne) est un réalisateur, producteur et homme de médias largement actif dans l’associatif. Il a été, en autres, Président de l’Association des réalisateurs de Films Tunisiens (ARFT), membre de l’organisation internationale pour l’exception culturelle (Séoul 2008) et Président du syndicat national des agences de communication (SAPA).

Letaief est lauréat du Prix national du cinéma Tunisien (2010) et de l’Ordre du mérite culturel tunisien (2016). Il est également Chevalier des arts et de lettres (2016).

Les Journées cinématographiques de Carthage sont placées sous l’égide du ministère des Affaires Culturelles avec un comité directeur désigné par le ministre de tutelle. Quatre comités forment ce festival, à savoir un comité directeur, un comité exécutif, un comité consultatif et un comité de soutien qui implique plusieurs autres ministères et institutions partenaires.

Le comité directeur est composé de cinq membres, soit le Directeur général, le directeur artistique, le secrétaire général et le coordinateur général des JCC en plus du directeur général du Centre du Cinéma et de l’image (CNCI) et le directeur des arts scéniques et audiovisuels au ministère des Affaires Culturelles.

Depuis leur création en 1966, les JCC œuvrent à offrir une visibilité pour les films africains et arabes, avec une ouverture récente sur les cinémas du monde.

Le festival était un rendez-vous biannuel qui se tenait en alternance avec le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) organisé annuellement au mois de février. Depuis sa 25ème édition, tenue du 29 novembre au 6 décembre 2014, le festival est devenu une manifestation cinématographique annuelle.