La ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zaafrani, en visite, vendredi 15 avril 2022, au gouvernorat de Jendouba, a appelé à accélérer la finalisation des projets d’infrastructures routières qui accusent des retards en raison de problèmes fonciers et autres.

Elle a pris connaissance de l’état d’avancement d’un ensemble de projets d’infrastructures initiés moyennant un coût global de plus de 37 millions de dinars, parmi lesquels le projet de construction d’un échangeur au niveau de l’avenue du Maghreb arabe au niveau de l’intersection avec la voie ferroviaire (plus de 9 MDT), le projet d’installation d’un ouvrage d’art sur l’oued Medjerda (8 MDT), le projet de réparation des points de glissement de terrain sur la route nationale n° 17 reliant Tabarka à Jendouba au niveau de la ville de Ain Draham (plus de 6 MDT).

Zaafrani a également pris connaissance de l’avancement des projets de réhabilitation de plus de 24 km de circuits ruraux (plus de 9 MDT) et de construction d’un complexe culturel et sportif à Ain Draham.

Des problèmes fonciers derrière le retard des projets

Zaafrani a fait savoir que le retard accusé par les projets d’infrastructures dans la région est essentiellement dû à des problèmes fonciers et à l’opposition manifestée par les citoyens non indemnisés, ainsi qu’à des problèmes de transfert des réseaux, comme c’est le cas du projet d’installation d’un ouvrage d’art au niveau du pont Hedi Ben Hassine dont les travaux ont démarré en septembre 2018 à un coût s’élevant à plus de 8 MDT mais qui n’ont pas pu être finalisés car les initiateurs du projet n’ont pas prévu la réhabilitation des conduites hydrauliques desservant plus de 100 mille habitants.

La ministre estime que l’approche globale des projets doit être revue de manière à débloquer toutes les entraves avant le démarrage des travaux, soulignant que l’accélération de la finalisation des projets engagés pourrait insuffler une dynamique économique dans la région.

Toujours selon la ministre, plusieurs autres projets n’ont pas pu être débloqués soit en raison de la lenteur des procédures administratives, ou en raison de manquements dans les études initiales ou encore parce que les entreprises en charge des travaux n’ont pas reçu leurs dus ou ont demandé des rallonges pour couvrir la montée des prix des matières premières.

Face à ces retards, la région fait toujours face à la détérioration de la qualité de son infrastructure routière qui a accentué l’enclavement de certaines régions et les accidents de la route.