Pour une trouvaille, c’est une grande trouvaille. L’Ordre des ingénieurs tunisiens appelle les autorités à instaurer un modèle de développement basé sur le savoir. C’est parfait. Seulement, il faudrait rappeler que la Tunisie fait partie des rares pays au monde où on trouve des ingénieurs en chômage. Car normalement l’ingénieur par définition trouve des solutions au lieu de chercher à tous prix à se faire embaucher dans le secteur public.

L’Ordre des ingénieurs tunisiens appelle à instaurer un modèle de développement qui repose sur le savoir et qui permet aux ingénieurs de contribuer au développement du pays en les aidant à surmonter les obstacles.

En marge d’une conférence organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’ingénierie pour le développement durable fêtée le 4 mars de chaque année, le doyen des ingénieurs, Kamel Sahnoun, a exhorté le gouvernement à accorder plus d’attention à l’ingénieur, rappelant qu’une étude est actuellement en cours d’élaboration, laquelle sera présentée au gouvernement.

L’objectif étant d’instaurer un nouveau modèle qui repose sur l’économie du savoir, a-t-il ajouté, déplorant le modèle actuel basé sur les lobbies et l’économie de rente qui perdure depuis une soixantaine d’années, ce qui a entraîné le pays ” vers la catastrophe “.

Il a mis l’accent sur la nécessité d’encourager les jeunes ingénieurs et de libérer la créativité afin de pouvoir surmonter la crise actuelle à laquelle fait face le secteur, regrettant le départ de 39 000 ingénieurs tunisiens vers l’étranger, ces dernières années.