Le spectacle ” Black and white Circus ” de l’artiste Nawel Skandrani sera donné dans deux nouvelles représentations, programmées les 8 et 9 février au Théâtre des Régions, a annoncé le Théâtre de l’Opéra de Tunis.

L’avant-première a eu lieu les 18 décembre 2021, suivie d’un deuxième spectacle le lendemain à la grande salle du Théâtre de l’Opéra. Les spectateurs étaient peu nombreux à l’avant-première ayant coïncidé avec l’ouverture des Journées musicales de Carthage (JMC) à la Cité de la culture et la Finale de la coupe arabe de la FIFA 2021, entre la Tunisie et l’Algérie, vainqueur de cette édition organisée au Qatar.

Les billets sont en vente au guichet du Théâtre de l’Opéra-Tunis à la Cité de la Culture Chedli Klibi et en ligne sur EazyTick. Pour accéder à la salle de spectacle, le Théâtre de l’Opéra rappelle que le pass sanitaire ainsi que le port de masque sont obligatoires.

” Black and white Circus ” est présenté en dialectal tunisien avec un sur-titrage en français. Les dialogues sont le fruit d’une écriture collective, en plus de textes de poésie de Antara Ibn Chadded Al Absi, Mouayed Ghazouani et Radouan Chalbaoui.

Ce spectacle multidisciplinaire est une coproduction 2021 du Théâtre de l’Opéra de Tunis et Nawel Skandrani, à la direction artistique, la chorégraphie, la dramaturgie et la mise en Scène.

Il est mis en scène d’après une scénographie du Français Raymond Sarti. L’Italien Sergio Gazzo est le concepteur vidéo mapping, motion graphic, marionnettes et masques. Les Costumes et le décor sont fournis par le Théâtre de l’Opéra de Tunis.

La bande sonore contient de la musique contemporaine et autres morceaux de grands classiques de la musique occidentale. Les compositions sont l’œuvre de Anouar Brahem, The Andrews Sisters, Louis Armstrong, Vincenzo Bellini, Claude Debussy, Charlie Chaplin, Ray Charles, Paolo Conte, Boby Lapointe, Solomon Linda, Jacques Offenbach, Alina Orlova, Augustus Pablo, Henry Pur-cell, Nino Rota, Charlie Rouse et Piotr Ilitch Tchaïkovski.

La formation continue et le coaching des artistes sont assurés par Nawel Skandrani et Meriem Ben Hamida qui est également au casting dans le rôle de H’maïda, aux côtés de Radouan Chalbaoui (Anka), Mouayed Ghazouani (Sidi Sid), Sabri Rejeb (Sket), Charfeddine Taouriti (Mechmoum).

Synopsis : ” Suite à un échec lors d’un concours télé, quatre jeunes artistes se laissent séduire par le rêve de H’maïda et de la mystérieuse Malika: fonder leur propre troupe indépendante “Black & White Circus”. S’inspirant de l’épopée de Antar et Abla, leur premier spectacle sera le prétexte pour eux de se questionner sur l’Art et la Beauté, l’intolérance envers certaines minorités, la disparition du Lion de l’Atlas et l’agonie de Mère Nature. Un voyage poétique, ludique et néanmoins grinçant, sur la drôle d’époque que nous traversons. Black & White Circus, un cirque qui n’en est pas un. Un espace de danse, cirque, théâtre, images, musique, amitié, colère, humour, amour… émotion. “.

“Depuis plusieurs années, je me suis tournée vers le spectacle multidisciplinaire. Je suis une conteuse aimant jouer avec différentes formes artistiques afin de transmettre des émotions, des esthétiques, des mouvements, des énergies, des sons, des images, des couleurs, des lumières “, écrit Nawel Skandrani dans l’éditorial de Black & White Circus qui est sa dernière création.

Elle présente une œuvre interprétée par 5 danseur(se)s, circassien(ne)s, comédien(ne)s, chanteur(se)s, qui pose un regard ” sur notre monde et ses travers, tout en privilégiant une approche sensible et ludique, laissant l’espace nécessaire à la fantaisie, la joie, la beauté, l’émotion “.

” Alliant différentes techniques de la danse et aériennes du cirque, au théâtre, au chant, à la poésie et au cinéma, l’idée centrale de cette nouvelle création multidisciplinaire est d’ouvrir une porte sur le monde des minorités “, lit-on encore.

Après une formation à Tunis et à Paris, Nawel Skandrani poursuit une carrière professionnelle de danseuse classique en Italie, en France et aux USA, avant de retourner dans son pays en 1988. En Tunisie, elle intègre le Théâtre National où elle met en place le Studio Danse-Théâtre, un département de formation et de production chorégraphique.

Elle est désignée en 1991 par le ministère de la Culture pour fonder le “Ballet National”, structure qu’elle dirigera de 1992 à 1996. Sous sa direction, durant ces quatre années, treize pièces seront créées pour la compagnie par les chorégraphes Thierry Malandain, David Brown, Reza Hammadi, Ricardo Nunez, Walid Aouni, Imed Jemaa et elle-même.

Depuis 1997, elle poursuit une carrière de chorégraphe, de formatrice et de productrice indépendante, entre ses propres pièces et celles de metteurs en scène tunisiens et italiens.

Nawel Skandrani est membre fondateur du bureau Tunisien de l’Institut International du Théâtre, membre fondateur du Syndicat Tunisien des Arts Dramatiques et Scéniques et a été membre des conseils d’administration du Young Arab Theatre Fund et du Fonds Roberto Ci-metta, dont elle est actuellement membre de l’Assemblée générale.

Elle a été présidente de la Commission d’Aide à la Production Chorégraphique pour l’exercice 2014/15 et membre de la Commission Consultative pour la Loi sur le Statut de l’Artiste.