Le programme de réformes qui sera proposé par le gouvernement Tunisien au Fonds Monétaire International (FMI), comprendra “plusieurs mesures visant à surmonter la crise actuelle”, notamment le gel de salaires dans la fonction publique, durant les trois prochaines années (2022-2024), ainsi que le gel des recrutements, a affirmé l’organisation non gouvernementale I Watch, sur sa page facebook.

L’ONG s’est référée à une copie du programme préparé par le gouvernement en prévision de négociations avec le FMI et dont le lien est publiée sur sa page, dénonçant l’absence de communication gouvernementale sur ce projet.

D’après I Watch, ce programme prévoit également, la levée progressive de la subvention des produits énergétiques de manière à atteindre la vérité des prix à l’horizon 2026, la hausse des tarifs de l’électricité de la basse tension (pour les ménages) et la mise en place d’une plateforme d’inscription et de gestion des transferts sociaux et le ciblage de la subvention des produits de base, à partir de 2023.

Par ailleurs, il propose la définition d’un plan d’assainissement financier des entreprises publiques et d’apurement des arriérés, ainsi que le désengagement de l’Etat des activités non stratégiques.

Contactés par l’agence TAP, les services de communication de la présidence du Gouvernement et du ministère des Finances n’étaient en mesure d’apporter des clarifications ou des précisions ni sur l’authenticité du document ni sur ce programme des réformes.

Pour rappel, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, avait annoncé, le 10 décembre 2021, qu’un accord sur une série de réformes réalistes et acceptables pourrait être conclu, avec le FMI, avant la fin du premier trimestre de 2022, ajoutant que “la BCT et le gouvernement œuvrent, conjointement et quotidiennement afin de présenter un projet tunisien au FMI”.

Le gouverneur avait rassuré, par la même occasion, que ” la Tunisie n’ira pas au club de Paris et va honorer ses engagements extérieurs “, évoquant la possibilité de recourir aux droits de tirage spéciaux et aux fonds de financement.