Le président de la Fédération nationale des communes tunisiennes (FNCT), Adnene Bouassida, a des craintes sur le processus de décentralisation et du code des collectivités locales.

Pour lui, le vrai problème ne réside pas dans le rattachement des structures des affaires locales au ministère de l’Intérieur, mais plutôt sur “le sort réservé au processus de décentralisation et au Code des collectivités locales”.

Le Conseil des ministres, tenu le 4 novembre 2021, a examiné un projet de décret relatif au rattachement des structures du ministère des Affaires locales au ministère de l’Intérieur.

Cité par l’agence TAP, dimanche 7 novembre, Adnene Bouassida assure craindre de voir le processus de décentralisation annulé, de perdre les acquis obtenus après 2010 et de revenir à la loi de 1975, ou de dissoudre les conseils municipaux et de revenir aux délégations spéciales.

Il estime que le processus de la décentralisation est “le plus grand acquis après 2010, en tant que voie de développement par excellence, qui a prouvé son efficacité partout dans le monde, ainsi que dans les pays arabes comme l’Algérie, qui alloue 12% de son budget aux municipalités, et le Maroc, qui en alloue 10 pour cent”.

D’autre part, il a souligné que les gouvernements successifs en Tunisie n’ont pas soutenu le processus de la décentralisation. L’Etat ne lui a alloué que 2,75 % de son budget, ce qui confirme l’absence de volonté politique de consolider cette voie, bien qu’il s’agisse d’un système de développement économique par excellence.

Il a expliqué que le rôle des municipalités, aujourd’hui, ne se limite pas aux infrastructures et à l’urbanisme. Plusieurs municipalités, a-t-il dit, ont mené de nombreuses réformes au cours des trois années de mise en place de la gouvernance locale.

Il est à noter que le rattachement du ministère des Affaires locales au département de l’Intérieur a suscité plusieurs inquiétudes quant au sort du processus de décentralisation.