Le changement climatique devrait augmenter le risque et l’intensité de la pénurie d’eau et celui de la sécheresse dans toute la Tunisie. Les principaux secteurs exposés à ces risques, sont le l’agriculture, la foresterie, la santé humaine et l’élevage, selon le rapport du groupe de la Banque mondiale, intitulé “Risque climatique, profil pays : Tunisie (2021) “, .

Pour faire face à ces risques et à d’autres, dont les inondations, la Banque mondiale recommande à la Tunisie, d’intégrer la résilience climatique dans la planification du développement et l’élaboration des politiques. Elle préconise de “mieux comprendre le moment et l’ampleur de l’incidence de plusieurs indicateurs climatiques importants”.

Elargir la participation du public, des institutions scientifiques, des femmes et des communautés locales dans la planification et la gestion des projets et renforcer les capacités de surveillance environnementale pour garantir une gestion environnementale plus efficace, sont aussi parmi les recommandations des auteurs de ce rapport.

Il est aussi, important de mettre en œuvre des systèmes de suivi, de vérification et de notification pour aider le pays à gérer les impacts du changement climatique et les stratégies d’adaptation et d’atténuation nécessaires.

Autre recommandation de la BM, l’amélioration de la compréhension des risques et des impacts sur les zones côtières de la Tunisie, mais aussi sur les zones agricoles.

L’agriculture intelligente, une alternative de résilience !

Selon ce profil climatique, la Tunisie gagnerait à renforcer la capacité technique pour intégrer l’agriculture intelligente face au climat et la gestion des risques liés au changement climatique dans le secteur agricole au sens large.

Selon la FAO, l’agriculture intelligente face au climat est une approche qui vise à augmenter, d’une façon durable, la productivité et les revenus agricoles (sécurité alimentaire), adapter et renforcer la résilience face aux impacts des changements climatiques et réduire la suppression des émissions de gaz à effet de serre, le cas échéant.

En outre, le groupe de la BM recommande à la Tunisie de développer des systèmes d’alerte précoce pour les phénomènes hydrométéorologiques dangereux et la gestion des risques climatiques, spécifiquement pour l’élévation du niveau de la mer, les ressources en eau et les impacts sur la santé.

Il est également, essentiel que ” le pays améliore les systèmes d’alerte précoce spécifiquement pour soutenir les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des ressources en eau, pour mieux se préparer à une aridité accrue et à des saisons sèches plus longues.

L’intégration des objectifs de la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique de la Tunisie, au sein des plans régionaux et en fonction des opportunités financières qu’offrent les bailleurs de fonds, constitue aussi, une recommandation pour garantir la résilience face aux risques des changements climatiques.

Le pays gagnerait également, à développer un système national de suivi et de vérification pour soutenir et faciliter la mise en œuvre des options d’efficacité énergétique grâce à des systèmes de financement améliorés et un soutien juridique aux partenariats public-privé.

En effet, le plan climat de la Tunisie pourrait être exposé à la 26ème Conférence des Nations unies sur le climat (COP26), qui se déroulera, du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse. Une délégation tunisienne de 80 personnes se déplacera, fin octobre prochain, à Glascow pour participer à ce sommet organisé, cette année, par la Grande-Bretagne, en partenariat avec l’Italie.