Un atelier de réflexion a été organisé mardi 1er juin 2021 à Tunis, pour débattre des mesures proposées par le ministère de la Femme, de la Famille et des Séniors, les structures gouvernementales intervenantes et la société civile pour la lutte contre le phénomène du transport anarchique des femmes travaillant dans le secteur agricole.

A cette occasion, la ministre de la Femme, Imen Zahoueni Houimel, a indiqué que les recommandations qui émaneront de cet atelier seront présenté en conseil ministériel pour approbation. Et si elles sont acceptées, ces mesures proposées seront mises en œuvre.

Elle a souligné que les mesures proposées sont le fruit de discussions au sein de 3 ateliers, organisés depuis février 2021 avec un groupe d’intervenants dans le secteur des transports et des ouvrières agricoles.

Elle estime que les femmes rurales qui travaillent dans le secteur agricole et perçoivent des salaires dérisoires sont obligées d’accepter des conditions de transport précaires, soulignant à cet égard la nécessité de les sensibiliser à la nécessité de revendiquer leurs droits, garantis par la législation tunisienne.

La ministre a indiqué que les femmes agricoles sont exposées au dangers de la route, rappelant les accidents fréquents dont elles étaient victimes au cours de ces dernières années, en raison de l’absence de transport sécurisé. Elle a relevé la nécessité de redoubler d’efforts pour instaurer une stratégie globale, à même de palier les difficultés qui freinent l’activation des textes juridiques.

Pour sa part, le professeur d’université et expert en genre et en avantages économiques et sociaux, Belaid Ouled Abdallah, a indiqué dans une déclaration à la TAP que 3 mesures ont été proposées pour lutter contre le transport anarchique des ouvrières agricoles, qui seront débattues à la suite des travaux de l’atelier de réflexion.

“Ces propositions consistent en la création de postes d’emploi aux diplômés de l’enseignement supérieur à travers des projets dans le domaine du transport des ouvriers du secteur agricole, la création d’une société coopérative centrale de services agricoles qui s’inscrit dans le cadre de la loi sur l’économie sociale et solidaire, et l’investissement dans le transport des ouvriers du secteur agricole par le biais de l’importation des voitures compatibles avec l’environnement rural”, a-t-il ajouté.