La future probable dégradation de la notation des banques tunisiennes pourra renchérir le coût de financement en cas de recours à des sources de financement étrangères, bancaires ou autres (très limitées en Tunisie).

Le recours à des banques tierces pour des confirmations et garanties à envisager engendre des coûts supplémentaires qui sont au final supportés par les entreprises, alerte encore l’IACE.

Selon la note, l’impact sur les entreprises dans un pays classé B3 et aggravé par les répercussions de la crise sanitaire est essentiellement financier, expliquant que le manque de liquidité limitera forcément la marge de manœuvre et aggravera leur situation, en l’absence de mesures.

Pour ce qui est des entreprises publiques importatrices de produits stratégiques dont le financement des opérations de commerce international est assuré essentiellement par des banques publiques, leurs fournisseurs pourraient juger leurs risques élevés.

Ils imposeraient ainsi de nouvelles conditions, plus contraignantes, à cause du risque élevé des entreprises publiques et de leurs banques, remarque l’IACE, ajoutant que la rupture de stock de produits stratégiques suite à des soucis d’approvisionnement, constitue un risque élevé et probable.

L’IACE souligne que, durant cette période, la Banque centrale aura un rôle important à jouer pour préserver la solidité financière du système bancaire, s’assurer de la disponibilité des ressources nécessaires pour le financement de l’économie, sécuriser les opérations de commerce international afin d’éviter des perturbations potentielles.

Il s’agit aussi de rassurer les détenteurs de comptes en devises afin d’éviter une éventuelle fuite des capitaux et surtout résister aux pressions politiques qui auraient pour conséquence “de l’engloutir dans la trappe de financement direct du budget”.