Les investisseurs étrangers sont exposés au risque de dépréciation de leurs actifs, et ce suite à celui de la monnaie locale. Les investissements physiques peuvent être confrontés au risque souverain lié aux investissements directs étrangers, souligne l’Institut, expliquant cela par le fait qu’une dépréciation de la monnaie locale sera enregistrée, accompagnée par un accroissement du taux d’inflation.

Cela pourrait entraîner une dévalorisation des immobilisations lors de la consolidation de leurs états financiers.

Pour améliorer le taux d’investissement, attirer et rassurer les futurs investisseurs, l’IACE recommande au gouvernement d’encourager l’immobilier professionnel (industriel ou services) public et privé à offrir en location aux investisseurs étrangers (un investissement locatif consiste à acquérir un bien immobilier afin de le mettre en location pendant une durée indéterminée. Si cette activité est aussi plébiscitée par de nombreux investisseurs, c’est en raison des différents avantages non négligeables qu’elle représente).

S’agissant de l’impact de la dégradation de la note souveraine sur le financement, l’IACE estime qu’en l’absence de la conclusion d’un accord avec le FMI et l’obtention du renouvellement totale de la garantie américaine ou d’une garantie supplémentaire, la Tunisie ne pourra, dans les conditions actuelles, mobiliser que la moitié de son besoin de financement extérieur et à une maturité courte.

Même dans le cas du renouvellement de la garantie américaine, le gap serait de 2,6 milliards de dinars, précise la même source, faisant remarquer que l’obtention de ce renouvellement n’apaisera pas la pression sur les réserves de change lors du remboursement qui précédera impérativement l’émission de nouveaux titres sous garantie.

Selon l’IACE, le taux d’intérêt appliqué, en cas de sortie sur le marché extérieur, serait de 11%, avec une durée de 7 ans ce qui “mettra en péril la soutenabilité de la dette publique à long terme”.

Pour ce qui est des répercussions sur les banques, l’Institut a indiqué que la dégradation de la notation souveraine va augmenter le risque pays des banques tunisiennes lors de leurs prochaines évaluations par les agences de notation.