Le ministère des affaires culturelles a organisé mercredi après-midi à la Cité de la Culture Chedli Klibi, une journée spéciale à l’occasion de l’inscription officielle des dossiers “Savoirs, savoirs-faire et pratiques liées à la production et à la consommation du couscous” et de la Pêche à la charfiya des Iles Kerkennah sur la liste représentative du patrimoine culture immatériel de l’Unesco.

La manifestation marquée par une exposition photographique et des outils traditionnels liés à la technique de la pêche à la charfiya ainsi que par des projections de deux films s’est déroulée sous la présidence du ministre des affaires culturelles par intérim Habib Ammar, en présence notamment du ministre des affaires sociales Mohamed Trabelsi, du gouverneur de Tunis Chedli Bouallegue, de l’ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’Unesco Ghazi Ghrairi, de la chargée de la direction de la culture et des programmes de sauvegarde du patrimoine à l’Alecso Hayet Ktat et des représentants des ambassadeurs de l’Algérie, de la Mauritanie et du Maroc.

Dans son mot d’ouverture, le ministre a tenu à préciser que la célébration de l’inscription du couscous sur la liste de l’Unesco est en fait une occasion pour mettre à l’avant une culture commune aux quatre pays maghrébins dépositaires d’une candidature conjointe, témoin à travers ce plat emblématique, du partage, de la coopération, du rapprochement et de l’unité autour d’un élément d’unification d’un patrimoine commun.

Habib Ammar a, à cette occasion, salué les efforts de toutes les parties et des quatre pays qui ont contribué à l’élaboration du dossier de candidature dans toutes ses phases avant son dépôt à l’Unesco qui a qualifié cette action conjointe d’exemple de coopération internationale en matière d’un patrimoine partagé illustrant à quel point le patrimoine culturel immatériel peut être un sujet sur lequel les Etats se retrouvent et coopèrent.

En ce qui concerne le deuxième dossier inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en l’occurrence la pêche à la charfiya, le ministre a mis l’accent sur l’importance de cette technique des plus anciennes témoignant de l’intelligence du tunisien en matière de pêche traditionnelle. Il a dans ce contexte souligné les spécificités de cette technique artisanale ancestrale transmise de père en fils et perçue comme un facteur d’unité sociale et d’appartenance pour les habitants des Iles de Kerkennah.

Pour rappel “Les savoirs, savoirs-faire et pratiques liées à la production et à la consommation du couscous ” et la pêche à la charfiya ont été inscrits officiellement sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco lors de la réunion du comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine le 16 décembre 2020.

Avec cette nouvelle réalisation, la présence de la Tunisie, a mentionné le ministre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel est renforcée, notamment après l’inscription de la poterie de Sejnane et du palmier dattier au cours des trois dernières années en attendant deux autres dossiers de candidature,” la harissa” et la calligraphie arabe d’ici la fin de l’année 2021.