Perçus par les autorités touristiques tunisiennes comme un marché à fort potentiel et une niche porteuse pour diversifier le balnéaire, les touristes chinois sont de plus en plus courtisés pour visiter la Tunisie.

Au nombre de 29 974 en 2019 contre seulement quelques centaines avant 2010, ces touristes sont toutefois exigeants. Par le canal de leurs diplomates en Tunisie, ils demandent aux autorités tunisiennes de réunir un certain nombre de conditions pour pouvoir en attirer un plus grand nombre. Parmi celles-ci figure la maîtrise de la langue chinoise. Les Chinois seraient fermes sur cette question. Ils veulent que les négociateurs officiels du tourisme tunisien auxquels ils ont affaire et que les guides touristiques tunisiens qui accompagnent les groupes de touristes chinois en Tunisie s’expriment en mandarin.

La deuxième condition concerne la gastronomie. Les touristes chinois souhaitent manger comme chez eux. Autrement dit, ils demandent à ce que des restaurants chinois soient aménagés partout où ils iront en Tunisie.

La troisième exigence porte sur l’hébergement. De nombreux investisseurs chinois se sont déplacés, depuis 2015 en Tunisie, pour rencontrer les ministres tunisiens en charge du Tourisme pour les informer qu’ils souhaitent investir dans le secteur touristique en Tunisie. Ils veulent construire des hôtels de luxe adaptés aux spécificités de la clientèle chinoise.

Les touristes chinois qui visitent actuellement la Tunisie sont récupérés en Europe.

Des offres de circuits tels que «Rome-Carthage» ou «Sur les traces de Hannibal» leurs sont proposés par des touroperators spécialisés dans le marché chinois.

Et pour être plus ou moins complet sur le sujet, le marché  chinois n’est pas un marché balnéaire. Les Chinois adorent visiter les fermes, les sites agricoles, les champs de viticulture, le Sahara et surtout les sites archéologiques. A titre indicatif, des touristes chinois auraient visité Sfax parce qu’ils ont entendu que Sfax abriterait la plus ancienne huilerie de Tunisie.

ABS