Les négociations avec le gouvernement sur les revendications des journalistes, qui ont abouti à la suspension de la grève générale, qui était prévue jeudi 10 décembre, ont été difficiles, a reconnu Mohamed Yassine Jelassi, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Jelassi a souligné que les atermoiements de l’exécutif ont poussé le syndicat à opter pour les mouvements de protestation en vue de résoudre ces problèmes, faisant état de tentatives de la part de certaines parties d’entraver le processus des négociations.

Lors d’une réunion d’information, tenue mercredi 9 courant au siège du SNJT, Jelassi a indiqué qu’au terme d’un marathon de négociations, les membres du bureau exécutif du SNJT sont parvenus à une solution acceptable, notamment en ce qui concerne la régularisation des situations précaires des journalistes travaillant dans les établissements publics.

S’agissant des médias confisqués, le président du syndicat a fait savoir que le rattachement de la radio Zitouna à l’établissement de la Radio tunisienne s’effectuera avant mai 2021.

Et d’ajouter qu’un accord portant création de l’Agence nationale pour la gestion de la publicité publique, a été convenu avec la présidence du gouvernement.

En ce qui concerne l’accord-cadre des journalistes (signé le 9 janvier 2019 entre le syndicat et le gouvernement), Jelassi a précisé qu’il sera publié au JORT dans un délai de deux mois, et ce après l’amendement de quatre articles relatifs essentiellement aux statuts des établissements médiatiques publics.

La vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed, a expliqué qu’une commission regroupant les représentants du syndicat, des médias publics et de la Fédération générale de l’information se charge des travaux de l’adéquation des statuts des médias concernés avec le contenu de l’accord-cadre, pendant une période ne dépassant pas les deux mois.

Une autre commission, a-t-elle poursuivi, sera créée au sein de la présidence du gouvernement pour le recrutement des diplômés de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) aux postes d'”attachés de presse” dans les médias publics.

Elle a affirmé que la suspension de la grève est un délai accordé à l’exécutif pour satisfaire les revendications du syndicat.