Le président de la Cour des comptes, Néjib Ktari, a estimé qu’il n’est pas acceptable de prétendre que le rapport de la Cour des comptes sur le contrôle des campagnes électorales des législatives et de la présidentielle 2019 et le financement des partis politiques soit basé sur des hypothèses ou des documents non officiels.

La Cour s’est acquittée de sa mission en première instance concernant le contrôle et passera à l’étape juridique. En effet, les juridictions, chacune dans sa spécialité, se chargeront du côté juridique des dossiers des élections, a-t-il expliqué.

Dans une déclaration de presse, à l’issue de la réunion de la commission de la législation générale, jeudi, au parlement, consacrée au budget de la Cour des comptes 2021, Ktari a indiqué que les dispositifs de contrôle, dans tous les pays, divulguent leurs activités à plusieurs parties, notamment les médias, la société civile, le parlement et surtout aux contribuables. “Cela explique la publication du rapport par la Cour avant l’accomplissement de toutes ses phases”, a-t-il dit.

S’agissant du budget de la Cour des comptes, Ktari a fait s’avoir qu’il a été estimé à 33 millions de dinars environ.

Le ministère des Finances a, cependant, proposé, après concertation avec la Cour, de baisser le budget à 26 millions de dinars, a-t-il indiqué, évoquant la possibilité d’accepter cette proposition au vu de la conjoncture exceptionnelle des finances publiques dans le pays.

Ktari a, sur un autre plan, indiqué que la Cour des comptes avait prévu de créer 4 chambres judiciaires régionales à Béja, Nabeul, Gabès et Mahdia afin de rapprocher l’ordre financier pour les justiciables, mais le budget alloué permet d’en installer deux uniquement, soit à Nabeul et à Gabès.