Le financement des campagnes électorales et le contentieux devant la Cour des comptes ont fait l’objet d’un atelier de formation organisé, ce mercredi, à Tunis, par la Ligue des Electrices Tunisiennes (LET) avec le concours du Centre danois pour la recherche et l’information sur le genre, l’égalité et la diversité (KVINFO).

Y ont prix part à cette rencontre de réflexion, des élues (Femmes) de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), d’anciennes conseillères municipales, des expertes ainsi que des futures candidates aux prochains processus électoraux.

A l’ordre du jour de ce conclave féminin, figure également la présentation d’un guide sur les contentieux en matière de financement des campagnes électorales ainsi que des témoignages de quelques bénéficiaires de cet atelier de formation.

” L’objectif escompté à travers cette rencontre est de renforcer les capacités des femmes leaders pour accéder aux postes de décision “, a déclaré à Tap, Turkia Ben Khedher, présidente de la Ligue des électrices tunisiennes (LET), une association fondée en 2011 après la révolution du 14 janvier.

Pour Ben Khedher, le renforcement des capacités des femmes, l’encadrement et la promotion de leur connaissance surtout en matière de législation est primordial pour assurer une participation effective et égalitaire dans la vie politique. Cela est d’autant plus nécessaire, a-dit Ben Khedher que la majorité des participantes à cet atelier sont des futures candidates aux prochaines échéances électorales.

Dans la sphère politique, la participation féminine se raréfie. Les candidates ont toutefois ” le mérite ” de se présenter aux élections malgré les obstacles, estime Turkia Ben Khedher, citant à titre d’exemple, la violence politique faite à l’égard des femmes et la nouvelle loi électorale qui a freiné la participation de la femme à la vie politique.

En septembre 2022, une loi électorale a été promulguée éliminant ainsi le principe de parité dans les assemblées élues en Tunisie.

Selon des femmes députés présentes à cet atelier, l’actuelle loi électorale est un véritable frein qui entrave la participation de la femme à la vie politique.

D’autres participantes, ont déploré l’absence d’une Loi ” genre ” pour lutter contre la violence politique faite aux femmes et les restrictions liées au financement public des campagnes électorales.

” Nous plaidons en faveur d’une législation qui renforce la transparence financière de la vie politique, tout en préservant le droit à un financement public des campagnes électorales “, ont confié les participantes à l’agence Tap.

L’égalité de genre dans la réforme législative, et l’application de la loi n° 2017-58 relative à l’élimination de la violence politique à l’égard des femmes, sont autant de recommandations qui ont été avancées par les participantes.