La start-up tunisienne Cure Bionics, basée à Sousse, a développé une main bionique imprimée en 3D et adaptée aux besoins des handicapés en Tunisie et en Afrique.

Grâce à son logiciel, capable d’imprimer sur place en 3D, la jeune société développe, aujourd’hui, des prothèses de main, modulables et adaptées à chaque morphologie à partir de matériaux écologiques, explique le fondateur de la jeune société, Mohamed Dhaouafi, dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook.

Ces prothèses pourraient être personnalisées selon la couleur de la peau et au goût des bénéficiaires.

Les doigts en plastique de cette main sont commandés par les muscles du bras, des pièces imprimées en 3D faciles à remplacer et son rechargeable par énergie solaire.

Le premier prototype était développé par Dhaouafi, 28 ans, pour un projet universitaire lorsqu’il étudiait à l’Ecole nationale d’ingénieurs de Sousse (ENIS) (côte est de la Tunisie).

Techniquement, les consignes sont transmises à la main artificielle après être interprétées par un logiciel, à travers des capteurs sur le bras humain qui détectent les mouvements musculaires.

La main est aussi dotée d’un poignet articulé et de quatre doigts mus par ces impulsions musculaires. Le pouce, avec articulation mécanique, doit être mis en position manuellement.

En effet, l’intelligence artificielle permet de reconnaître les impulsions musculaires des mouvements complexes, afin de faciliter l’usage de la prothèse.

Ce jeune ingénieur tunisien, fondateur de la startup Cure Bionics, en 2017 a débuté ses projets modestement. Aujourd’hui, sa jeune société est installée dans une pépinière d’entreprises adossée à l’ENIS.

Cure Bionics espère commercialiser ses premières prothèses d’ici quelques mois en Tunisie, a-t-on indiqué de même source. Elle envisage ensuite de les vendre sur les marchés des pays du continent africain où plus des trois quarts des personnes ayant besoin d’assistance technique n’y ont pas accès, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Le jeune entrepreneur tunisien figure, désormais, parmi la liste des innovateurs de moins de 35 ans distingués en 2019 par la MIT Technology Review.

Il est aussi cité par Forbes Middle East (Moyen-Orient), comme l’un des 30 jeunes innovateurs qui sont en train façonner l’avenir de la région.