Le ministère de la Femme, de la Famille et des Personnes âgées et l’Association “Sawn” pour la protection des enfants et des adolescents contre la violence et les agressions sexuelles ont signé, mercredi 21 octobre, un accord de partenariat et de coopération dans le domaine de la prévention de la violence sexuelle contre les enfants sous toutes ses formes.

Cet accord, signé par la ministre de la Femme, Imen Zahoueni Houimel, et la présidente de l’Association, Faouzia Chaabane Jaber, vise à contribuer à la sensibilisation et à la formation des enfants, des parents, des professionnels du secteur de l’enfance, des médias et des composantes de la société civile, dans le domaine de la protection de l’enfance et de la violence contre les enfants.

En vertu de cet accord, les deux parties œuvreront au développement des capacités des professionnels opérant dans le domaine de l’identification précoce des cas de violence sexuelle contre les enfants et le renforcement du travail en réseau entre les associations actives dans le domaine des droits de l’enfant pour développer et mettre en œuvre des programmes d’action visant à prévenir les violences sexuelles contre les enfants.

Les deux parties ont convenu d’organiser des activités conjointes, notamment en matière de sensibilisation et de prévention dans le but de contribuer à doter les enfants et les parents d’un ensemble de connaissances, de compétences et d’attitudes nécessaires.

L’accord prévoit, également, l’organisation d’ateliers au profit de professionnels qui travaillent avec des enfants de différents groupes d’âge pour enquêter sur les cas précoces d’agressions sexuelles et sur la manière de traiter ces situations, outre l’organisation de sessions de formation au profit des professionnels opérant dans le domaine de la petite enfance pour renforcer leurs aptitudes dans l’éducation des enfants en matière de prévention de la violence sexuelle.

Le Ministère et l’Association “Sawn” prépareront des supports de sensibilisation et des contenus informatifs sur les dangers de la violence sexuelle et ses effets négatifs sur l’individu et la société et les moyens de s’en prémunir pour protéger les enfants, en plus de créer une plateforme associative d’échange de connaissances et d’expériences dans le but de prévenir la violence sexuelle contre les enfants.

La ministre de la Femme, de la Famille et des Personnes âgées a déclaré que cette convention s’inscrit dans le cadre de concrétisation des principes de la constitution tunisienne qui garantit la dignité, la santé, les soins, l’éducation et la fourniture de toutes sortes de protection pour tous les enfants sans discrimination.

Elle intervient, a-t-elle ajouté, en application du code de la protection de l’enfant de 1991 et répond aux dispositions de la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, également appelée ” la Convention de Lanzarote “.

La ministre a rappelé que le nombre de signalements de violence contre les enfants a dépassé 17000 avis au cours de l’année 2019, dont environ 1150 avis d’exploitation sexuelle, notant qu’il existe de nombreuses lois à cet égard, y compris la loi de lutte contre la violence à l’égard des femmes n°58 de 2017 qui, en partie, criminalise la violence contre les enfants et la loi de 2016 contre la traite des êtres humains, qui prévoit de lourdes peines allant jusqu’à 10 ans de prison pour l’exploitation des enfants.