La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) met en garde contre toute tentative de porter atteinte à la souveraineté nationale et à la liberté d’expression et d’information, accusant le gouvernement de Hichem Mechichi de “relâchement”.

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’exécutif, l’Instance de régulation estime que le retrait du projet de loi organique sur la liberté de la communication audiovisuelle, en date du 19 octobre courant, signifie un désengagement des gouvernements qui se sont succédé et une atteinte au principe de continuité de l’Etat.

La HAICA accuse le gouvernement d’approfondir la crise de l’audiovisuel et de baliser la voie devant la propagation de la corruption et le blanchiment d’argent.

“L’exécutif aurait dû rester à l’écart des tiraillements politiques et partisans”, regrette la HAICA dans un communiqué rendu public mercredi 21 courant, accusant le pouvoir de chercher à exercer une mainmise sur les médias.

La HAICA souligne également la “gravité” de la proposition d’amendement du décret-loi n°116, qui a été présentée par le bloc de la Coalition al-Karama (18 députés), début mai dernier, la qualifiant d ‘”initiative critiquable”.

Le Conseil de la HAICA a aussi décidé de convoquer toutes les structures professionnelles du secteur à une réunion urgente, à la lumière de ces évolutions, qu’il a qualifiées de “graves”, pour examiner les différentes propositions et procédures à entreprendre afin de garantir la liberté des médias.